Déjà bien installé sur le marché de la voiture électrique, Renault souhaite aller un cran plus loin.[Lire plus…]
Ndlr : Ce qui est intéressant dans le concept, c’est la gestion intelligente de l’électricité grâce à des packs de batteries issues du recyclage des véhicules. C’est là que l’on comprend à quel point la voiture électrique va contribuer à la régulation de la courbe de consommation de l’électricité, en se rechargeant en heures creuses… même en heures pleines, quand la voiture thermique, elle fait son plein surtout en heures pleines.
Grâce à la voiture électrique, on va combler les creux et gommer les pics, ce qui permettra de répondre aux mêmes besoins, avec moins de puissance installée. Aujourd’hui la France dispose d’une puissance de production installée de plus de 130 GW, mais la puissance absorbée ne dépasse jamais 100 GWh et ce durant de très courts moments, quelques dizaines de minutes au plus. Ceci simplement parce que comme notre énergie est nucléaire, il y a en permanence des réacteurs en panne, pour une raison ou une autre, et parce que le système de production centralisée repose sur l’idée que lorsqu’il y a un pic, on bourre.
Alors qu’avec les ENR, on gère la consommation, de cette façon, on a pas besoin de beaucoup plus de puissance installée que de puissance absorbée. Grâce à la voiture électrique, qui se recharge en heures creuses ou sur des bornes de recharge alimentées par des batteries chargées en heures creuses, dans un premier temps, puis rendra même une partie de son énergie lors des pics, grâce au V2G lorsque le parc aura atteint une taille critique, une puissance installée totale de 90 GW suffira à répondre aux besoins. Tout simplement parce que cette puissance absorbée de 100 GWh ne se produira plus.
C’est paradoxal, mais si tout le monde roulait en électrique, nous pourrions fermer des centrales. Parce que non seulement la voiture électrique n’augmente pas la consommation d’électricité, elle n’en consomme pas plus que la thermique, elle fonctionne avec l’énergie économisée sur le pétrole qu’elle économise, mais en plus elle contribue dynamiquement à la gestion de la courbe de consommation. On notera aussi que la force de la voiture électrique, c’est que outre le fait qu’on peut la recharger n’importe où, n’importe qui peut devenir fournisseur d’énergie, alors qu’avant il fallait obligatoirement en passer par les pétroliers, c’était même eux qui fournissaient les pompes. Le smart grid fait du plus grand nombre un acteur du réseau.