Autrefois chef d'entreprise, Holger Schleiffer enchaîne aujourd'hui les heures de travail faiblement rémunérées, comme des millions d'Allemands, avec l'espoir que l'introduction d'un salaire minimum dans le pays améliore ses conditions de vie. Salarié depuis sept ans d'une importante entreprise de sécurité dans la région de Francfort (ouest), cet homme élancé, regard clair et cheveux court, n'a guère l'habitude de s'apitoyer sur son sort. "C'est très dur de survivre", concède-t-il toutefois à l'évocation de ses revenus. A 51 ans, il empoche un salaire horaire brut de 7,71 euros. Pour 240 heures mensuelles de travail -soit 60 heures par semaine-, son salaire dépasse à peine plus de 1.800 euros.