@Sebastien Pinauldt sur Linkedin
En préparant des supports pour nos actions de sensibilisation à la mobilité bas-carbone en entreprise (theBlueWay), j’ai cherché à répondre de manière simple à cette question. Autant vous le dire tout de suite, la tâche est ardue, le sujet ne donnant pas lieu à une littérature aussi complète qu’il le mérite.
Je vous remercie de prendre cette analyse avec ses limites.
J’ai choisi pour y répondre d’opposer l’utilisation d’un carburant fossile à deux technologies bas-carbone électrifiées : l’hydrogène et les batteries.
Pour l’exercice nous comparons l’impact résultant de l’usage d’un véhicule de tourisme sur une durée de vie de 250.000km.
Pour simplifier, nous ne regardons que l’impact de la production du carburant (exploration, extraction, raffinage), ou de l’hydrogène (purification et électrolyse de l’eau), et l’impact de la fabrication de la batterie dans le troisième cas (capacité 60kWh).
Les sources utilisées seront disponibles en commentaires à la publication du post.
Le résultat final m’a à vrai dire surpris : l’utilisation du carburant fossile entraîne de loin l’impact majeur (74m3), tandis que la technologie batterie entraîne le plus faible, et significativement (35m3).
A titre de comparaison, la consommation d’eau douce en France est de 65m3/an/habitant (prélèvements nets – source : Commissariat général au développement durable).
Et vous, qu’aviez-vous en tête ? Ce résultat vous surprend-t-il ?
Si vous êtes spécialisé sur ce type d’approche et/ou disposez de données ou de sources complémentaires, n’hésitez pas à réagir.
PS : je précise qu’il s’agit d’une analyse de premier niveau. Une analyse complète implique le recours à une approche relative de type AWARE (Available Water REmaining) rapportant la consommation à la rareté des ressources locales.
PPS : la consommation d’eau lors de la production électrique est ici laissée de côté (électricité 100% solaire ou éolienne par exemple). La production d’électricité par des moyens thermiques donne lieu à une consommation nette significative (c’est le cas en France), mais est à nouveau à rapporter à la disponibilité de la ressource. C’est un autre sujet.
Sources :