Nicolas Hulot veut en finir avec le diesel et l’essence d’ici vingt ans : illusoire ou réaliste ?

Nicolas Hulot veut en finir avec le diesel et l’essence d’ici vingt ans : illusoire ou réaliste ?

Fin des exploitations minières, fiscalité écologique, carbone onéreux : le plan climat de M. Nicolas Hulot, annoncé plus tôt dans la journée, s’articule sur différents volets. Le plus éloquent est assurément l’échéance 2040 pour en finir avec les véhicules thermiques. À partir de cette date, les véhicules vendus ne pourraient plus s’appuyer sur des moteurs à diesel et essence. Une proposition crédible ?
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Ndlr : En réalité, il serait possible d’aller à une date bien plus proche. Alors pourquoi une date aussi éloignée ?  …Je prends ça pour une confirmation du retournement de veste de Nicolas Hulot devenu radicalement anti-nucléaire et veut en fait laisser le temps de développer la technologie des piles à combustible pour que les voitures électriques roulent à l’hydrogène plutôt qu’à l’énergie nucléaire qu’il ne veut plus contribuer à soutenir sous prétexte de réduction du CO2.  C’est ce que Macron appellerait une « pensée complexe », indubitablement. Hulot a parfaitement conscience que si on déduit l’empreinte carbone des nouveaux véhicules des anciens déjà roulants, la transition n’a plus tant d’effet et si c’est au prix de l’investissement dans le nucléaire le pérénnisant encore pour des décennies, alors elle n’en vaut plus la peine du tout.  Franchement, j’applaudis. Et si jamais des technologies venaient à apparaître entretemps, il serait toujours possible de raccourcir les délais. Sans oublier qu’on peut compter sur l’économie de marché qui implique que ce sont les entreprises les plus innovantes qui mettent sur le marché leurs produits le plus tôt qui emportent la grosse part.  Exemple : Tesla, qui représente clairement la grosse part de la mobilité douce mondiale aujourd’hui. Et ce non pas en raison de sa technologie, ce sont des voitures électriques utilisant des technologies tout-à-fait standard. Batteries au Lithium, moteurs électriques sans aucune caractéristique particulière. Mais elles sont connectées, quasi autonomes et, surtout, alimentées par un réseau d’énergie propre. En plus elles bénéficient d’une autonomie considérable et c’est là que se ressent le génie commercial d’Elon Musk, qui n’a pas apporté une telle autonomie à ses voitures pour qu’elles aillent plus loin, non, c’est pour diminuer ses investissements sur les stations de recharge. Plus ses voitures vont loin, moins elles ont besoin de bornes. Et comme la plus grande autonomie est un argument commercial qui permet de vendre les véhicules plus cher, ça signifie que ce sont les acheteurs qui paient le déploiement du réseau de bornes de recharge et avec la cerise sur le gâteau de la satisfaction, en plus.  A suivre donc avec les belles évolutions qui arrivent.

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