« Voilà pourquoi le travail ne va pas disparaître, bien au contraire »

« Voilà pourquoi le travail ne va pas disparaître, bien au contraire »

INTERVIEW-S’appuyant sur des exemples historiques concrets, l’économiste Nicolas Bouzou explique comment les progrès technologiques ont de tout temps fait naître des craintes infondées sur le remplacement de l’Homme par la machine. Une myopie à laquelle notre époque n’échappe pas.
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Ndlr : Primo, la fin du travail n’a rien d’une vision funeste, c’est une chance inouie.   Deuxio, je trouve consternant que ce soient toujours des individus pathologiquement obnubilés par le travail qui aient voix au chapitre et empêchent ainsi l’évolution.   Bien sûr que le travail va disparaître et c’est une excellente chose, la meilleure depuis la découverte du feu. Il faut être sérieusement atteint pour penser que le travail apporte quoi que ce soit de positif à l’humain, quand on voit ce que ça le contraint, ce que ça le détruit.   La meilleure est que ce type va jusqu’à invoquer la destruction créatrice de Schumpeter pour justifier de sa croyance. Alors que, précisément, la technologie détruit notre société industrielle pour en créer une autre. Détruire la société industrielle, ça revient à détruire tout ce qui l’accompagnait, le modèle qui la faisait vivre évidemment.   Des gens aussi obtus qui avaient de surcroît accès aux médias, il y en a toujours eu. Dans les années 20, le président de l’ACS, l’Automobile Club de Suisse, disait à la radio que l’automobile n’avait pas d’avenir, parce que la mécanique ne permettrait jamais de dépasser le soixante à l’heure et donc que le cheval aurait toujours toute sa place dans la société.   C’est incroyable de devoir lutter pareillement pour pouvoir évoluer et après il y en a encore qui s’étonnent qu’on ne produise plus de croissance? On ne peut pas ne pas évoluer ET produire de la croissance. Si on veut retrouver de la croissance, il faudra commencer par remplacer l’Homme au travail autant que faire se peut de manière à le libérer de sa contrainte professionnelle et qu’il puisse enfin occuper dans la société la place qui lui revient de droit.   Si on veut retrouver de la croissance, il faut ajouter de nouvelles couches productives à l’économie en débarrassant l’industrie de la contrainte de devoir créer de l’emploi pour tous en produisant massivement des montagnes de merdes à bon marché. Il faut une production plus raréfiée, de meilleure qualité, à plus forte valeur ajoutée et donc ne donnant pas de travail pour tous, que l’on peut par conséquent automatiser. Et la production de machines d’automatisation, en particulier de quatrième et cinquième type comme elles arrivent avec l’intelligence artificielle mémorielle puis cognitive, c’est une production raréfiée mais à très forte valeur ajoutée en raison de sa technicité. Le rôle même de l’humain dans la société va donc évoluer pour occuper une autre position plus collaborative;

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