La SNCF fera rouler des trains à hydrogène « d’ici deux à trois ans »

La SNCF fera rouler des trains à hydrogène « d’ici deux à trois ans »

Le président de la société française a estimé que d’ici quinze ans plus aucun train roulant au diesel ne circulera sur les rails de l’Hexagone. ,
La SNCF veut mettre ses trains au vert. Le président de
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Ndlr : L’hydrogène est clairement une énergie d’avenir, y compris pour le train. On va avoir des trains qui produiront eux-mêmes leur propre électricité grâce à l’hydrogène. Et l’avantage ne s’arrête pas qu’à son aspect respectueux de l’environnement.

Si l’Électrique a largement contribué à améliorer au cours du XXème siècle la performance des trains, il restait encore le problème au sujet de l’alimentation de la locomotive en électricité.

Les locomotives électriques sont alimentées par une caténaire via un pantographe sur le toit de celle-ci. Le problème dans ce système, au-delà de devoir installer et entretenir des kilomètres de câbles électriques, c’est la fatigue du métal. En effet, le pantographe capte l’électricité de la caténaire par la friction sur celle-ci. Le problème, c’est qu’à long terme, cette friction fragilise le câble et le pantographe qui doivent être régulièrement changés. De plus, cela induit de faire circuler un nombre limité de train pour minimiser le phénomène…

Avec l’hydrogène, la pile à combustible produit sa propre électricité en faisant réagir l’oxygène de l’air ambiant et le dihydrogène contenu dans un réservoir. Comme pour les locomotives diesels électriques, il ne faut que quelques minutes pour faire le plein. Et dans ce système, pas de caténaires et de pantographes qui s’usent. Ce qui générera des économies considérables dans les infrastructures ferroviaires. Des économies qui pourraient être récupérées pour notamment servir à rénover et adapter des voies pour permettre le passage de lourds trains de marchandises (qui pourraient à l’avenir fonctionner à l’hydrogène), limités par l’état et le nombre de voies actuellement, et même financer les modes de transport de demain.

Pour aller plus loin, on pourrait même envisager d’espacer encore d’avantage les ravitaillements en hydrogène en installant des batteries au graphène qui, par leur capacité de stockage sur une faible épaisseur, pourront facilement se glisser dans toute l’épaisseur de la structure. Ce qui fera que la pile à combustible pourra non seulement produire de l’électricité, mais aussi la stocker. Ce qui fera largement accroître l’autonomie et même continuer la propulsion en cas d’avaries.

Pour ce qui est de la production d’hydrogène, ce n’est pas un problème. Le problème, c’est l’utilisation de la technique de l’électrolyse de l’eau qui consomme beaucoup d’énergie pour peu de résultat. Alors qu’on connait des techniques de production bien plus efficaces. C’est notamment le cas de la technique utilisant une parabole. On a même récemment créé une cellule photovoltaïque qui générera de l’hydrogène et de l’électricité. Mais on pourrait bien avoir besoin de capter ce même CO2 pour produire l’essentiel de nos matières premières, dont le graphène des batteries qui pourraient équiper ces trains ou encore le carbone qui serait l’élément de la structure principale à la place de l’acier ou de l’aluminium.

Bref, que des avantages à ce que l’hydrogène soit employé dans le ferroviaire. Les pionniers de cette technologie sont français en plus.

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