Extinction des abeilles : 310 ruches supprimées sur 480 cet hiver

Extinction des abeilles : 310 ruches supprimées sur 480 cet hiver

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Ndlr : Alors là, pour le coup, c’est bizarre, c’est assez fou… Un nouveau parasite ? C’est que pour vivre avec moins de 500 ruches aujourd’hui, entre les charges et la faible récolte, il faut sacrément pomper le miel et donc les abeilles n’ont tout simplement plus de défenses immunitaires. La moindre exposition à un polluant ou un parasite les tue à la fin de l’hiver. J’avais écrit un article sur mon blog que j’ai finalement viré, parce que j’en avais marre de me faire agresser par les mauvais apiculteurs. Quelques-uns me remerciaient, mais c’est un peu comme pour Pierre Rabhi, ou Mélenchon, il y a des vérités qui ne sont pas bonnes à dire.  Et puis, il est difficile de traiter de tous les sujets.   Une première règle devrait interdire d’être apiculteur professionnel avec moins de 1000 ruches et il ne devrait pas être autorisé d’extraire plus d’une fraction du miel, à étudier et mettre au point avec l’INRA, mais dans les 60% max à vue de nez. Mon grand-père était Inspecteur Cantonal des Ruchers durant des décennies au Canton du Valais. La mortalité des abeilles a commencé avec la professionnalisation des apiculteurs dans les années 70. Apiculteur, n’est en principe pas un métier, c’est une diversification agricole ou un complément de revenu. Et c’est dans les années 70, avec le mouvement hippie, que des gens sans terre à la recherche d’un retour à la nature se sont mis à élever des abeilles pour vivre du miel. Et la mortalité a alors commencé parce que l’exploitation des colonies n’était évidemment dès lors plus la même.   Puis le varroa est arrivé et il s’est diffusé en particulier par le développement de la transhumance. Pour prolonger la saison, on déplaçait les ruches, exposant les colonies à plusieurs souches parasitaires ou virales, transportant les leurs aux abeilles locales et subissant les contaminations des abeilles locales, avec la cerise sur le gâteau qu’était l’initiative que tout le monde a applaudi dans les années 90, d’une famille qui a eu l’idée de mettre son rucher sur une péniche. Puis sont arrivés les néonicotinoïdes, qui s’attaquent à des abeilles déjà tellement affaiblies qu’elles ont de la peine à revenir à la ruche tellement elles sont épuisées en début de saison. Et aujourd’hui, la transhumance en péniche, c’est devenu littéralement une mode : https://www.google.fr/search?num=20&newwindow=1&safe=off&q=ruches+sur+une+p%C3%A9niche&oq=ruches+sur+une+p%C3%A9niche&gs_l=serp.3…105784.108187.0.108470.22.15.0.0.0.0.270.2068.0j5j5.10.0….0…1.1.64.serp..12.9.1804…0j0i131k1j0i22i30k1j33i160k1.972xPdL2umQ  Résultat : les virus et les parasites de partout contaminent partout et les abeilles, déjà affaiblies par le manque de miel en raison de la professionnalisation, subissant déjà leurs propres maladies, sur lesquelles s’ajoutent les pesticides sont attaquées de toute part. Pour illustrer, c’est comme si lors de la crise d’Ebola en Afrique et la crise de grippe en Europe on avait organisé une transhumance de grippés vers l’Afrique et de contaminés par Ebola vers l’Europe. D’ailleurs, l’article parle bien de « trente ans », tout remonte à cette époque… On a encore poussé jusqu’à autoriser l’importation d’abeilles : https://agriculture-environnement.fr/actualites,12/importations-d-abeilles-la-france-choisit-la-voie-de-la-deraison

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