Vivre sans grande distribution

Vivre sans grande distribution

Peut-on se passer de la grande distribution? C’est ce qu’a tenté Mathilde Golla. [ Lire plus… ]

Ndlr : A noter que litre de lait n’est pas vendu moins de 25 cts. Ca, c’est le prix du lait d’élevage intensif, de mauvaise qualité. Le bon lait paysan, issu de l’élevage extensif, est plutôt vendu dans les 33 cts jusqu’à plus de 40 cts et les producteurs gagnent très bien leur croûte. Ceux qui se plaignent du prix de vente de leur lait sont tous producteurs avec des techniques que tout le monde dénonce à longueur d’année.   Cela dit, à titre individuel, le circuit court en vente directe, c’est possible. C’est mieux pour la santé, de meilleurs produits, globalement moins chers, mais de faire fonctionner la société, non, c’est impossible. D’autant que les supermarchés ne vendent pas que de la nourriture… il y a aussi tout le reste.   L’économie peut supporter sans problème une certaine fraction de la population agissant ainsi, reste à savoir dans quelles proportions, à partir de quel seuil la distribution est compromise ?   Il n’y a qu’à imaginer si l’agglomération parisienne se nourrissait comme ça, ce que ça donnerait, 11 millions de personnes qui vont faire leurs courses en circuit court… Et, bien évidemment, c’est à condition d’avoir intégré la disparition du travail, parce que la grande distribution, c’est 7 millions d’emplois. Le circuit court n’en crée pour ainsi dire pas. Il y a aussi du point de vue écologique, le circuit court a un bilan négatif. Non seulement le circuit court favorise la diversité de culture, ce qui inclus des produits qui pousseraient bien mieux ailleurs, nécessitant chez nous un effort agricole tel qu’il serait plus favorable de les importer, même par avion, mais également il engendre bien plus de kilomètres pour l’approvisionnement. C’est toute une société à réinventer pour rendre cela possible sans compromission de la création de richesse.

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