Comme chaque année, la Contrôleure des prisons dénonce la situation des prisons en France. Des détenus trop nombreux pour des cellules trop rares, avec des conséquences néfastes. Mais pour elle, la solution n’est pas
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Ndlr : C’est l’évidence même. Seulement, les moyens à mettre pour parvenir à ça sont considérables. C’est un effort à faire pour réduire le taux de récidive, diminuer les conséquences de l’injustice et soulager la condition de détention des détenus en réduisant la surpopulation carcérale. En échange, il y aura de considérables économies d’échelle dans l’outil répressif. Mais on le sait, au bas mot le quart des détenus n’a rien à faire en prison. Sa position est absolument parfaite, heureusement qu’il y a quelqu’un de conscient des choses là-haut, ça en fait toujours une. Une fuite en avant, la construction de nouvelles prisons, c’est exactement ça. Et après nous aurons plus de récidive, donc il faudra plus de cellules, donc de nouvelles prisons… Cette politique du tout enfermement faisait sens à l’époque des bagnes. Les peines étaient de trente ans pour la moindre peccadille et en cas de récidive on se faisait couper la tête. Aujourd’hui ça n’a donc plus de sens. Et les chiffres sont là pour le prouver, plus les sociétés ont moins de détenus et plus le taux d’homicide diminue, ainsi que le taux de récidive. A contrario, les USA, avec leur taux de détention 5x supérieur au nôtre on un taux de récidive à 5 ans proche de 100% et pour ce qui est des homicides, ils en ont 7x plus que nous.