Prix 10.000 startups 2022 : Dioxycle, la technologie de rupture qui recycle le CO2 à grande échelle

Prix 10.000 startups 2022 : Dioxycle, la technologie de rupture qui recycle le CO2 à grande échelle

Sa solution de recyclage du CO2 à grande échelle pourrait être une arme majeure dans la lutte pour faire baisser les émissions carbone des industriels. Si bien que la startup bordelaise est soutenue par le programme BE Fellows de la Fondation Bill Gates. Dioxycle remporte le prix « 10.000 startups pour changer le monde » 2022, organisé par La Tribune, dans la catégorie Environnement et Energie. [Lire plus…]

Ndlr : « proposer aux industriels une solution de recyclage du CO2 qu’ils émettent »

Ca, c’est exactement ce qu’il ne faut pas faire, parce que ça revient à ne pas décarboner l’industrie. C’est le CO2 atmosphérique uniquement qui doit servir de matière première, la décarbonation de l’industrie c’est qu’elle n’émette plus, pas qu’on utilise ses émissions. Là nous ne faisons qu’ajouter une surcouche industrielle à l’industrie déjà existante et donc augmenter l’activité. Ce alors que la notion même de transition écologique implique une baisse de l’activité, un apaisement de la société humaine avec une production plus raisonnée et plus valorisée. C’est la frénésie industrielle qui est la source de la destruction de l’environnement.

Tout simplement parce que si l’industrie du carbone se développe autour des émissions de l’industrie au lieu du captage atmosphérique, alors nous n’aurons pas des émissions négatives et l’industrie n’évoluera pas. En outre nous risquons d’avoir une saturation du marché si l’industrie du captage atmosphérique se développe aussi en parallèle, et donc nous retirerons moins de carbone de l’atmosphère. L’industrie de captage atmosphérique du carbone doit être prioritaire inconditionnellement et l’industrie doit être contrainte de modifier ses process de production pour supprimer ses émissions, la transition écologique, c’est ça.

Capter les émissions industrielles en sortie, c’est un moyen de ne pas évoluer, une fuite en avant. Bien sûr, ça limite les émissions, mais ça ne réduit pas la concentration en CO2 déjà émis. Or, polluer moins, c’est polluer quand même et polluer quand même, c’est mourir. Si nous voulons avoir un avenir, nous devons dépolluer. C’est-à-dire mettre en place une production non émettrice et capter le carbone déjà émis et l’utiliser comme matière première en développant massivement une industrie du carbone en remplacement de l’industrie du pétrole.

Short link : https://lmc.today/b839