Objectif lune : ce que la Chine attend vraiment de sa mission spatiale

Objectif lune : ce que la Chine attend vraiment de sa mission spatiale

La Chine a lancé dans la nuit du 1er au 2 décembre la mission Chang’E-3, dont l’objectif est le débarquement sur la lune d’un véhicule d’exploration guidé depuis la terre. Si le prestige politique est la première motivation de ce déploiement de technologies, un projet économique à long terme, encore incertain, mais aux implications potentielles énormes, fait également partie de ses déterminants.  [ Lire plus… ]

Ndlr : Comme je l’ai souvent dit, 2013 est l’année de l’espace et la Chine n’y fait pas exception. Outre l’énergie, il faut tenir compte de la foultitude d’apports divers de l’exploration lunaire : http://french.peopledaily.com.cn/Sci-Edu/2972533.html Les chinois sont toutefois les premiers intéressés par l’He3 destiné à la fusion nucléaire et envisagent une colonie en 2020 et l’exploitation minière de la Lune en 2030.. La fusion nucléaire doit se produire dans un environnement particulièrement confiné en raison de son extrême température, en milliards de degrés. Pour parvenir à ce confinement, on entoure l’enceinte de fusion de puissants éléctroaimants qui engendrent un environnement plasma dont le coeur est réchauffé par la fusion elle-même. Nous avons alors un environnement en plasmas bi-température qui devrait être parfaitement isolant.La fusion nucléaire Deutérium – Tritium génère une grande profusion d’électrons libres qui détruisent en quelques secondes le champ de confinement magnétique en traversant les plasmas, Ces électrons libres sont également présents dans la fusion Deutérium – Helium3, mais en bien moindres quantités, ce qui permet des temps de fonctionnement plus grands. Bien évidemment, l’objectif est de parvenir à créer un confinement magnétique parfaitement isolant en générant un environnement de plasmas bi-température parfaitement stables. Quoi qu’il en soit, l’He3 permet d’envisager à moyen ou court terme la production d’énergie à partir de la fusion nucléaire. Contrairement à la fission nucléaire, qui est le procédé inverse, visant à engendrer une réaction en chaîne de destruction d’atomes, la fusion cherche à en créer. Elle est donc absolument sans danger, sans aucune pollution, tout en bénéficiant de la formidable énergie de l’atome.  Pour donner un ordre de grandeur, 40 tonnes d’He3 suffiraient à produire l’équivalent de la totalité de l’électricité produite sur la planète durant un an pour un coût de rapatriement de 200’000 $/kg, soit 8 milliards pour les 40 tonnes. Autant dire rien…et là on saisit toute l’importance de la chose.

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