Neuralink : Elon Musk dévoile un implant qui se connecte au cerveau

Neuralink : Elon Musk dévoile un implant qui se connecte au cerveau

Le milliardaire américain vient de révéler les premiers résultats de la technologie Neuralink. Cette interface entre cerveau et intelligence artificielle sera peut-être testée sur des humains… d’ici 2020.
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Ndlr : En fait, il faut dire qu’il présente un cerveau qui se connecte aux machines grâce à un implant, Parce que de dire qu’il vend un implant qui se connecte au serveau, ça sous-tend qu’il vend un implant dans le but de se greffer un truc. C’est ça qui fait peur dans le transhumanisme.

Or cet implant permet de contrôler un ordinateur par la pensée. Même un abruti peut créer son site web, un tétraplégique peut remplir sa feuille d’impôts ou surfer sur internet, répondre sur les réseaux sociaux comme s’il était valide, faire ses achats en livraison à domicile. Il peut commander son fauteuil ou un robot d’assistance à domicile.

Jusqu’à présent, ce qui rendait assez rédhibitoires les robots d’assistance aux personnes, c’est qu’ils devaient être suffisamment intelligents pour exécuter spontanément des ordres avec des fonctions automatisées. Avec ce type d’implant, au lieu que le robot soit intelligent, c’est son patient qui le commande directement, qui dirige ses mouvements comme si c’était son propre corps.

Il faut imaginer ce que cette interface représente comme espoir, c’est vertigineux. Imaginez des gens incapables de bouger seuls avec des lunettes de réalité virtuelle connectées à internet qui envoient leurs robots se balader à leur place, ils voient avec leurs yeux comme s’ils étaient valides. Ils donnent du pain aux canards. Quand ils rencontrent un autre robot ils savent que derrière il y a quelqu’un de même condition, qu’ils rencontrent ce qui ne se serait jamais produit autrement, sauf à faire partie d’un groupe de miséreux. Je ne sais pas si quelqu’un a déjà visité un de ces groupes de tétraplégiques ou de vieux qui s’emmerdent, mais on sent bien l’odeur de la mort. Là non, la rencontre est spontanée, elle n’est pas issue d’un groupe où on se partage ses malheurs, mais d’une rencontre naturelle, où se raconte son peu de bonheur.

D’un point de vue industriel, socio-économique, écologique, aussi c’est tout bonnement vertigineux. Imaginez des agences de voyage qui proposent de la location de robots. Vous mettez vos lunettes de réalité augmentée sur le visage, vous vous connectez à un de ces sites, vous louez un robot au bout du monde pour une heure ou pour une journée pour vous balader dans Bangkok, Jaïpur, Mumbay, New York. Vous allez visiter les musées, les jardins. Le robot analyse les senteurs et vos lunettes vous les reproduisent. Vous vous penchez pour humer la nourriture d’un marchand de rue et vous la ressentez dans votre salon.

C’est moins d’avions, plus de voyages, le monde accessible à plus de gens. Et ça n’interdit évidemment pas les vrais voyages. Vous avez aimé Bangkok avec votre robot ? Eh bien vous irez pour vos prochaines vacances. Plus besoin de se déplacer pour aller chercher votre déception au bout du monde.

Tous ces robots seront en fibre de carbone à base de CO2, donc plus il y en a et moins il y a de CO2 dans l’atmosphère. C’est une industrie de pointe peu génératrice d’emplois mais à très très forte valeur ajoutée. Une industrie propre, invisible, avec une production très largement automatisée, qui ne nécessite plus des troupeaux d’ouvriers agonisants qui se bousculent jusqu’à leur boulot, polluant les rues, pourrissant les TER, s’éreintant comme des rats morts à leur boulot pathétique dont le seul intérêt est de leur mettre un truc plus ou moins merdicimal dans la gamelle.

Le transhumanisme, c’est pas seulement des cyborgs hyper-augmentés qui vont se soigner au garage. Ca, ça n’aura qu’un temps, parce qu’aujourd’hui il est plus facile de mettre un bras mécatronique, une prothèse cybernétique, que d’en greffer un fonctionnel ou de le faire repousser. Il est plus facile de greffer un coeur Carmat que de trouver un greffon et plutôt que mourir on devient cyborg, ce qu’on a accepté dès que le premier humain à avoir perdu une guibolle a accepté un bout de bois pour marcher quand même et qui a perduré sans difficulté avec l’arrivée des pacemakers.

Non, le transhumanisme, c’est aussi le potentiel gommage des inégalités vitales. Les inaptes peuvent interagir avec les autres, ils deviennent des contributeurs normaux de la société. Viendra un jour où lorsque vous parlerez à un robot qui vous aura posé une question, vous saurez que derrière il y a quelqu’un qui est en train de mourir ou dont la vie n’est pas enviable. Mais grâce à cette technologie, vous échangerez avec lui, alors qu’aujourd’hui, vous savez qu’à la Rue Machin il y a un tétraplégique, vous connaissez sa mère qui s’occupe de lui, mais lui, vous l’avez juste entrevu une fois alors qu’on le chargeait comme un cheval à l’arrière d’une betaillère pour ses soins hebdomadaires. Là vous lui parlez, il vous parle, vous échangez, il vote, il vous communique ses idées…

Imaginez ça… et c’est à portée de main, on le touche du doigt !

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