Faut-il taxer les robots ? Certains économistes le pensent

Faut-il taxer les robots ? Certains économistes le pensent

Mais plutôt sous la forme d’une taxe forfaitaire, acquittée lors de son acquisition.
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Ndlr : C’est une fois de plus Yanis Varoufakis qui est le moins éloigné, mais de taxer les robots ça revient aussi à taxer les maisons de retraite, les hôpitaux, les crèches. Alors que l’objectif est de réduire les coûts de ces instruments sociétaux pour garantir leur pérennité. D’accepter l’idée de surtaxer les robots qu’ils utiliseront revient à faire du social et de la santé un secteur marchand comme un autre, donc cher, donc de plus en plus difficilement accessible aux couches sociales défavorisées et donc à créer de l’inégalité.  De plus, dans certains cas un robot remplacera un homme, dans un autre il en remplacera plusieurs. Ca signifie que de taxer forfaitaire va modifier l’échelle des valeurs dans la chaîne de production. Les secteurs à plus forte valeur ajoutée, ne nécessitant par définition déjà pas beaucoup de main d’oeuvre seront encore une fois de plus favorisés au détriment des secteurs à plus faible valeur ajoutée qui eux deviendront à la limite non rentables. Or la société ne peut se passer des activités inférieures qui maintiennent l’environnement praticable pour les activités supérieures.  J’insiste sur le fait que c’est la valeur ajoutée qui doit être taxée pas les robots. Ce qui permet une taxation différenciée, maîtrisée, permettant des transferts de charge selon la politique en cours. On baisse massivement les charges sociales sur les salaires et en échange on augmente l’impôt sur le revenu des sociétés avec un seuil incompressible basé sur le chiffre d’affaires pour éviter les petits malins qui ne feraient pas de bénéfice. Avec cet argent, on verse un revenu universel, suffisant pour survivre, mais insuffisant pour que les bénéficiaires n’aient pas envie de le compléter et on installe un système d’environnement permettant à tout un chacun de contribuer directement à l’économie et d’en percevoir les fruits. La démocratie est renforcée et le revenu est transféré du salaire vers le collectif.

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