Ils ont entre 14 et 29 ans et représentent celle qu’on appelle la « Génération Z ». Les « zoomers », par opposition à leurs aînés boomers, sont-ils en train de révolutionner le monde du travail ? Ils ont vu leurs parents donner beaucoup, souvent, à leur emploi. Eux revendiquent un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle. [Lire plus…]
Ndlr : On notera qu’on entend beaucoup de termes « encadrement », « management », « monde du travail »… c’est là que l’on comprend que les esprits sont encore au 20e siècle avec l’idée de subordination et de nécessité de travailler. Or le problème c’est que non, ce n’est pas nécessaire de travailler et c’est la subordination le problème. C’est très simple : ces jeunes ne veulent plus subir leur vie. Ce n’est pas qu’ils ne veulent pas être actifs, mais ils ont conscience que de fournir leurs capacités à une entreprise n’est qu’un élément qui doit être accessoire à leur vie et n’ont pas besoin d’être tenus en laisse pour cela. Ils ont une bien meilleure conscience de leur environnement que ceux qui cherchent à les subordonner, savent quelles tâches peuvent être automatisées et quelles tâches sont inutiles, et donc on n’a pas besoin d’eux, pourquoi la réaliseraient-ils au lieu de faire ce qui les intéresse ? Pourquoi iraient-ils se soumettre à un manager, un « encadrement » alors que le travail peut se faire tout seul et que pour les fonctions dans lesquelles ils sont utiles ils n’ont besoin de personne pour les faire ?
Il faut libérer l’entreprise, supprimer l’encadrement, qu’il n’y ait plus de management, la rendre plus moléculaire, Au lieu du système linéaire de la révolution industrielle, une entreprise a des besoins, qu’elle doit décrire et elle prend les molécules de production dont elle a besoin pour parvenir au résultat attendu, comme jusqu’à présent elle prenait des humains pour tout réaliser dans un processus continu. C’est une autre vision d’un fonctionnement dont notre société a besoin. Et les nouveaux entrants l’ont bien compris, c’est comme ça que sont produites les nouvelles voitures électriques chinoises. C’est comme ça qu’un fabricant de téléphones devient un constructeur automobile, alors qu’il ne fabrique pas d’écrans, pas de cartes-mères, pas de puces, pas de jantes, pas de pneus, pas de boîtier ni de carrosseries, tout est moléculaire et en bout de chaîne on assemble le tout. Terminé l’entité homogène où tout le monde travaille durant les horaires à un même objectif, on prend ce dont on a besoin sur le marché.
Ils se plaignent de rencontrer des difficultés à embaucher des jeunes de la Gen Z, les considérant comme fainéants (alors qu’en fait ils sont hyperactifs, hyperdynamiques) ? Eh bien qu’ils s’accrochent ces « managers », ces « encadrements », parce que la Génération Alpha va entrer sur le « marché du travail » progressivement à partir des cinq années à venir. Et eux, il ne sera tout simplement plus question qu’ils soient embauchés, qu’ils aient un travail. Quand on leur dira qu’il faut bien faire ceci ou cela, ils seront d’accord et rétorqueront qu’il n’y a qu’à prendre des robots. Et ce n’est pas tout, la Génération Bêta naîtra en 2035 et sera adulte en 2050, confirmant que le monde aura bel et bien changé.
La transition sociétale est inéluctable, souhaitable et nécessaire.