Krugman, prix Nobel d’économie, fustige le virage libéral de Hollande

Krugman, prix Nobel d’économie, fustige le virage libéral de Hollande

Paul Krugman fait partie de ceux qui ont découvert que François Hollande était social-libéral. Et pour le prix Nobel d’économie 2008, cela a…
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Ndlr : La croissance économique actuelle repose sur un productivisme consumériste.  Conçu dans la première moitié du XXème siècle pour engendrer la formidable création de richesse nécessaire à élever l’ensemble de la population en lui apportant les avantages sociaux actuels.   L’obsolescence « programmée » (en réalité, juste organisée) est directement issue de cette notion de productivisme consumériste. Pour que tout le monde ait du travail et donc un salaire pour acheter ce qu’il produit et ainsi devenir un contributeur de la création de richesse qui lui offrira ses avantage…il faut que les objets créés soient remplacés souvent.    Aujourd’hui, confrontées à la fin de la ressource, à la disparition progressive inéluctable du travail, à la troisième révolution industrielle qui permet d’envisager des fabrications beaucoup plus complexes, mieux maîtrisées, ces notions économiques anachroniques sont obsolètes. Hollande envisage la lutte contre le chômage en faisant appel à la loi productiviste de Jean-Baptiste Say pour qui le fait de mettre sur le marché des produits va automatiquement générer une clientèle.    Certainement que dans la folie économique des Trente Glorieuses jusqu’à la fin des années 80, grâce à une publicité tapageuse visant à nous fourguer des tas de biduleries produites dans des tas d’usines dans des conditions plus ou moins obscures ça pouvait marcher.  Aujourd’hui c’est obsolète et Krugman apprécie à sa juste valeur…   Réduire le coût du travail? Pourquoi pas? Ca n’a pas grand intérêt, le coût du travail français étant dans la moyenne européenne, contrairement à ce qui est cru et l’ouvrier français étant le troisième plus rentable au monde.    …Toujours est-il que si de réduire le coût du travail peut avoir une incidence, tant qu’à faire. Mais voilà, ce n’est pas le cas. La conséquence finale sera tout simplement de surendetter la France.      Nous avons là la preuve que la solution n’est pas dans la gauche, elle n’est pas dans la droite, elle est au-dessus de ça; elle se trouve dans l’intelligence.

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