Surprise: grâce à Energy Dome, le CO2 pourrait voler au secours des énergies renouvelables

Surprise: grâce à Energy Dome, le CO2 pourrait voler au secours des énergies renouvelables

Et si le dioxyde de carbone se transformait en batteries géantes? [Lire plus…]

Ndlr : On notera l’obsession autour des ENR du stockage, alors qu’elles n’en n’ont pas véritablement besoin. Non, les ENR n’ont pas besoin d’un stockage « immense ». Peu importe qu’il y ait du vent ou du soleil, l’électricité qui alimente les maisons ne vient pas des éoliennes ou des panneaux solaires, mais du réseau.

Il faut du stockage, mais très peu. Et plus les ENR se déploieront et moins il en faudra. Aujourd’hui on parle de « fermes à batteries », de « batteries géantes », de « mégapacks de batteries ». Mais il faut bien réaliser de quoi nous parlons : QUELQUES DIZAINES DE GIGAWATTS ! Alors que la puissance mondiale installée est de 20’000 TWh !

Les ENR ont besoin d’environ 10% de la puissance installée durant deux heures, c’est tout, pour réguler les petites instabilités du réseau qui est beaucoup plus réactif qu’avec un système de centrales.

Par ailleurs on lit dans l’article que l’avantage des centrales nucléaires et au charbon produisent en continu et peuvent varier leur puissance, alors que les ENR dépendent de la météo. C’est faux, et doublement faux. Les centrales (nucléaires en particulier) ne produisent que lorsqu’elles fonctionnent. Et lorsqu’elles ne fonctionnent pas, il manque des quantités colossales d’énergie qu’il faut trouver ailleurs. Ca fait que les centrales aussi ont besoin d’une réserve de potentiel. On l’a vu en septembre 2020 où la moitié des réacteurs nucléaires était en rideau et il a fallu allumer une centrale au charbon.

Les ENR, elles, par contre, produisent en continu, simplement, ce n’est pas toujours au même endroit au même moment. C’est leur interconnexion qui détermine la stabilité du réseau. Et si quelques éoliennes sont en panne, ça ne change absolument rien, vu les puissances en jeu. Quand une centrale au charbon ou un réacteur s’arrêtent, c’est plus de 1 GWh qui disparaît du réseau. Quand une éolienne tombe en panne, c’est 10 MWh, ça ne génère aucun manque, aucun trouble.

En revanche les ENR sont variables, ici il n’y a plus de soleil, là il n’y a pas de vent, mais ce ne sont que des moments localisés. Il n’y a pas de vent ici à l’instant T, mais il y a toujours du vent quelque part. Les éoliennes produisent 96% du temps, mais avec un taux de charge de 24% sur terre et de 47% sur mer dans le meilleur des cas. Et elles ont l’avantage de produire plus en hiver quand on consomme plus d’énergie, alors que c’est le contraire pour les panneaux solaires qui produisent plus en été, d’où l’intérêt du forcing sur l’éolien infrastructurel. Le solaire est mieux adapté à un usage particulier, parce qu’évidemment plus simple, avec beaucoup moins d’entretien. L’éolien est mieux adapté à un usage infrastructurel, parce que collant mieux aux usages et nécessitant le foisonnement pour offrir la fiabilité d’approvisionnement.

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