Peut-on se passer d’huile de palme pour nourrir l’humanité ?

Peut-on se passer d’huile de palme pour nourrir l’humanité ?

Les critiques à l’égard de l’huile de palme oublient de prendre en compte les rendements des divers oléagineux. Remplacer le palmier à huile par le soja ou le colza pose plusieurs problèmes, notamment pour répondre à la demande d’une population mondiale croissante. Par Pierre Bois d’Enghien, consultant en agro-industrie et environnement, ingénieur agronome, auditeur principal RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil).
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Ndlr : Bien sûr que non. L’huile de palme a un rendement 6x plus fort que n’importe quelle autre huile. Si on devait se passer de l’huile de palme, il faudrait donc la remplacer par une autre huile, mais nécessitant 6x plus de surface. De plus, les palmiers à huile ne sont pas mécanisables et ne nécessitent pratiquement pas de phytosanitaires et ont une durée de vie de 10 ans et plus. Alors que le tournesol ou le colza doit être resemé chaque année et l’arachide nécessite beaucoup de pesticides et tous nécessitent une forte mécanisation. L’huile de palme est donc clairement un moindre mal. Qu’on le veuille ou non, l’huile de palme représente une masse agricole. S’en passer revient OBLIGATOIREMENT à la remplacer par autre chose de moins productif et plus polluant. Donc à remplacer les surfaces détruites pour l’huile de palme par des surfaces encore beaucoup plus grandes et encore bien plus polluantes.Et même si on remplaçait l’huile de palme par des patates ou des haricots, ça ne changerait rien, la productivité serait BEAUCOUP plus faible, donc les surfaces à exploiter BEAUCOUP plus grandes. Et la mécanisation beaucoup plus forte, l’impact social bien plus négatif localement, et les phytosanitaires bien plus nombreux. Aujourd’hui, il n’existe que l’huile de palme qui est capable de produire énormément, en donnant du travail aux locaux, qui limite l’importation de produits phytosanitaires, de machines, de carburant, au maximum, limite la surface exploitée, tout en même temps. Et pour les grands singes ça ne change rien, parce qu’ils ne vivent pas mieux dans un champ de patates, de tournesol, d’arachide, de colza ou toute autre culture que dans un champ d’huile de palme. Chez nous, les chasseurs massacrent les sangliers et les chevreuils pour soutenir nos productions.Cela dit, juste en passant, je ne crois pas une seconde que nous atteindrons ces 9.3 milliards en 2050 et je suis même persuadé que la Terre sera moins peuplée qu’aujourd’hui.

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