Patriotisme économique : plus facile à dire qu’à faire

Patriotisme économique : plus facile à dire qu’à faire

Face à Trump et à la Chine, barricader nos frontières serait la pire des solutions. Voici pourquoi.
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Ndlr : C’est profondément absurde. D’enrichir nos partenaires en délocalisant nos technologies les plus simples qui leur sont accessibles tout en faisant de la place pour nos technologies les plus évoluées chez nous, pour en faire nos futurs clients est évidemment le meilleur moyen d’élargir notre marché.   Pour faire des affaires, c’est comme pour faire la guerre ou l’amour, il faut être au moins deux. S’isoler pour mieux produire sur notre sol, c’est bien, mais une fois toute cette camelote produite, on la vend à qui si on a retiré le pain de la bouche de nos partenaires? On produit plus cher chez nous, donc baisse du pouvoir d’achat et donc moins de consommation des nouvelles productions à plus forte valeur ajoutée, de services, de loisirs, donc moins de croissance, donc moins de développement sociétal, voir recul, en tous cas pour les premiers déciles.   Sans compter les avantages diplomatiques de disposer d’intérêts chez les partenaires et l’influence géopolitique et géostratégique qu’offrent les délocalisations qui sont autant d’implantations au coeur même des économies. En Europe, c’est la France qui a délocalisé le plus de 1980 à 2010 et c’est également elle qui a produit le plus d’emplois sur la période devant l’Allemagne.  Trump aura des effets d’apparence positive sur un an, peut-être deux grand max, puis les conséquences vont se ressentir. Perte de consommateurs par l’expulsion massive des clandestins et la réduction des nouveaux migrants. Manque de main d’oeuvre pour les tâches les plus ingrates. Réduction des marchés, qui subissent des contraintes en répliques à celles imposées à l’entrée sur le sol américain. Pertes d’opportunités par la réorganisation des marchés extérieurs, comme le Mexique qui ne manquera pas de se rapprocher des BRICS et spécifiquement de la Chine, au lieu de fabriquer des Ford ils produiront des voitures chinoises, ce qui offrira sur un plateau d’argent le marché sudaméricain à la Chine.   PS : Sapir est loin d’être con, mais il roule pour la Russie ! Forcément, pour lui, l’Euro et l’UE c’est pas bon, le protectionnisme c’est bon…

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