Les moteurs de recherche nous font croire que l’on est plus intelligent que ce qu’on est

Les moteurs de recherche nous font croire que l’on est plus intelligent que ce qu’on est

Le cofondateur de Google Sergey Brin voulait que «Google soit la troisième moitié de votre cerveau». Il se pourrait qu’à défaut de faire grossir la masse cérébrale, les moteurs de recherche en ligne nous donnent l’illusion d’être plus intelligents, si on en croit un article publié…
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Ndlr : Je trouve le concept un tantinet fumeux, parce que la capacité d’accéder à la connaissance est une forme d’intelligence en soi. Internet est finalement une sorte de prothèse mentale qui sera un jour interfacée directement, nous n’aurons plus besoin de « faire une recherche », nous serons interconnectés en permanence, engendrant une intelligence collective encore bien plus conséquente qu’aujourd’hui. Conséquemment, le fait même d’avoir accès à cette connaissance est susceptible d’élargir l’esprit (ou le contaminer, c’est selon, suivant notre intelligence de base, parce que l’on trouve le pire comme le meilleur dans un résultat de recherche et une bonne intelligence de base est indispensable pour permettre de faire la distinction) et de donner effectivemnt de l’assurance. Ce qui, en soi n’est évidemment pas un signe d’intelligence, mais y contribue, puisque ça incite à répondre à la question, ce qui là est un signe d’intelligence. Alors que le contraire est aussi vrai, le manque d’assurance empêche de répondre à la question, comme on peut le voir dans cette démonstration d’impuissance acquise. http://sco.lt/8U41jN  Dès lors, il est facile d’en conclure que la première étape de l’intelligence n’est pas forcément d’avoir la réponse à une question, mais d’avoir la capacité de savoir où la chercher et en cas d’échec de tenter d’y répondre, ce qui permet à l’intelligence collective d’entrer en jeu, parce que si votre réponse est mauvaise, elle va inciter à engendrer une bonne réponse de la part du collectif.Et ça, c’est intelligent. Alors que, à contrario, si on ne dispose pas de l’assurance nécessaire pour tenter une réponse, on ne déclenchera pas le processus d’intelligence collective pour y répondre et la question ne trouvera alors pas sa réponse, sous le seul prétexte que nous ne l’avions pas trouvée sur la base d’une recherche. Je suis donc pour le moins dans l’expectative avec ce genre d’analyse, parce que c’est l’erreur qui est à l’origine de la vérité. Si l’homme n’avait jamais décrété que si un objet est mouillé c’est parce qu’il contient de l’eau et s’il est chaud c’est parce qu’il contient du feu, nous ne saurions pas que tout est composé d’atomes et notre civilisation ne ferait que philosopher devant le Parthénon. Le fait est que celui qui sait chercher l’information EST plus intelligent. Et le fait même que certains crétins sont sensibles aux rumeurs absurdes est un effet de cette intelligence collective. Si ceux-là, qui sont les moins intelligents d’entre nous n’étaient pas sensibles aux rumeurs absurdes et si sûrs d’eux, ceux qui sont plus intelligents et n’y sont pas sensibles ne passeraient pas leur temps à les démentir et à contribuer à l’intelligence collective. Donc, avec Internet, qui met en relation interactive l’intégralité des couches de la population, l’intelligence collective est universelle et devient bel et bien une orthèse, un accessoire de notre intelligence.

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