La Cour suprême des États-Unis révoque le droit à l’avortement

La Cour suprême des États-Unis révoque le droit à l’avortement

Chaque État est désormais libre d’autoriser ou non les interruptions volontaires de grossesse.[Lire plus…]

Ndlr : Ce qui place donc les USA exactement au même niveau que l’Europe, pas plus, pas moins. La Cour Suprême n’a fait que révoquer l’arrêt Roe vs Wade qui consacrait au niveau fédéral et donc constitutionnel le droit à l’avortement jusqu’à la 24e semaine, soit le seuil pour les très grands prématurés, autrement dit, un bébé viable. En France l’avortement portait à 14 semaines jusqu’il y a deux ans, il est passé depuis à 16 semaines. On peut espérer qu’il finisse par passer à 18, voire 20 semaines.

En Europe aussi nous avons des Etats régressifs sur l’avortement et l’Union Européenne n’a aucune disposition contraignante sur l’avortement.

Est-ce une régression ? Sur le droit à l’avortement lui-même, oui, indiscutablement, puisque un certain nombre d’Etats, 13 sur les 50 Etats américains, sont tentés de profiter de la faille pour le limiter ou l’interdire. Mais tous ne le feront pas, parce que le risque électoral, dans les Etats où les conservateurs sont passés de justesse, est considérable. Il n’en reste pas moins que le droit à l’avortement aux USA va reculer, comme il a reculé en Europe depuis un certain nombre d’années dans les pays à gouvernance populiste.

Mais est-ce vraiment un progrès, un droit, que d’avorter jusqu’à la 24e semaine alors que le bébé est médicalement viable ?

En tous les cas, ces reculs sont nécessaires pour induire des chocs civilisationnels qui permettent la prise de conscience des choses pour les faire évoluer positivement. Cette petite victoire des conservateurs ne durera pas.

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