Important, à lire : Yes, Cameron – there’s a 3rd recession coming – and you’re to blame!

Important, à lire : Yes, Cameron – there’s a 3rd recession coming – and you’re to blame!

Reading David Cameron’s article in The Guardian on the G20, analyzing why the Eurozone is “teetering on the brink of a third recession” and the world is beset with chaos and instability, you could be forgiven for thinking none of it is his fault.
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Ndlr : Un excellent article à plus d’un titre. Il exprime une situation que je dénonce depuis que Cameron a commencé à appliquer sa politique.Alors que le Royaume-Uni a une très forte croissance, l’auteur ne se laisse pas bluffer sur l’origine de cette croissance. Il attaque frontalement la politique d’austérité soutenue et exigée par Cameron et les contrats « Zéro heure » ainsi que les salaires de misère (qui peuvent d’ailleurs être combinés) que Cameron a imposés en Angleterre et qui sont à l’origine d’une récession sans précédent pour le peuple.  Ce qu’il faut comprendre, c’est que l’on s’imagine volontiers que comme ça se passe au Royaume-Uni, cela ne nous regarde pas (si on excepte le plan moral qui exige de notre part de faire preuve d’humanité envers les esclaves qui subissent ces conditions épouvantables) mais en réalité, ces agissements nous concernent directement, au contraire.  Explication : Le revenu des déciles inférieurs s’est effondré en Angleterre, les masses sont dans une telle misère qu’on ne les voit plus dans les rues, à un point tel qu’on croit que les anglais vivent bien. Heureusement que les statistiques sont là pour exprimer la réalité de la misère! Avec une telle baisse du pouvoir d’achat, la croissance ne peut donc pas provenir du marché intérieur puisque les gens n’ont pas les moyens de dépenser. Ce qui signifie que la croissance vient d’ailleurs.  De facto, la politique de Cameron a été de soutenir une politique néo-libérale, comme l’exprime l’auteur, consistant à offrir des conditions d’accueil des investissements étrangers considérablement déloyales. Autrement dit, l’Angleterre crée des conditions favorisant la fuite des capitaux pour se les approprier afin qu’ils viennent grossir sa propre croissance, consumant celle des partenaires européens (à noter que l’Allemagne fait de même, avec d’autres moyens, particulièrement en utilisant l’Euro qu’elle maintient à un niveau élevé, qui la gêne peu vu le niveau de gamme de sa production industrielle). Ainsi, l’Angleterre est-elle à l’origine même de la récession européenne que dénonce Cameron. Pour imager ce qui se passe, imaginez que vous soyez fabricant de n’importe quoi, disons de pinces à linge. Dans votre secteur vous êtes 5 fabricants dans des régions différentes. Vos entreprises marchent bien, depuis longtemps. L’usine à côté de la vôtre fabrique des accessoires d’aspirateur et connaît la crise. Pour s’en sortir, elle décide de produire des pinces à linge. Pour qu’elles se vendent, elle les vend un tiers du prix plus bas que vous. Et pour gagner quand même de l’argent, elle baisse les salaires de ses ouvriers, sacrifie des avantages sociaux, simplifie sa gestion, même au risque que des abus et des erreurs de tous ordres passent inaperçus et vise tout le marché, le vôtre…Mais aussi celui de vos quatre concurrents.  Après quelques temps, l’usine d’accessoires d’aspirateurs, bien qu’ayant une très petite marge, fait de très gros bénéfices, elle connaît une croissance folle et vous et vos quatre concurrents criez famine. ….Et voilà que le patron de l’usine d’accessoires d’aspirateur vient se pavaner à une tribune en disant que le secteur de la pince à linge est en crise et que le problème provient clairement de vous et de vos concurrents! …Vous en pensez quoi?  Eh bien c’est exactement ce qu’il se passe, du dumping fiscal et social, ni plus, ni moins. Cameron a mis en place un système disant : « ne restez pas dans vos pays où vous devez partager la création de richesse, venez faire vos petites saloperies chez nous, vous vous enrichirez sur le dos de nos partenaires et en échange on sera moins gourmands »! A terme, avec une telle politique, vous et vos quatre concurrents ne pourrez plus tenir et ferez faillite. En mettant la clé sous la porte, vos salariés n’auront plus les moyens de consommer, engendrant la récession. Alors que, et c’est ce qui est soutenu par tous les grands, Krugman, Stiglitz, Piketty, etc… ce qu’il faut c’est maintenir les salaires et les avantages sociaux, que le peuple puisse continuer de consommer.  Ce qu’il faut, ce n’est pas dépenser moins, mais dépenser plus vite, accélérer la vitesse de la monnaie.  Si vous donnez de l’argent au peuple, ce que fait le système social, vous ne pouvez pas dire que le système coûte cher, puisque cet argent va servir à dépenser chez des professionnels qui pourront alors payer des impôts que vous pourrez distribuer.  Le problème réside dans la vitesse de circulation de l’argent. Aujourd’hui, on donne de l’argent au peuple et les impôts seront payés bien après la fin de l’exercice, induisant que pour couvrir le début de l’exercice suivant il va falloir emprunter. Si on donne de l’argent au peuple tous les mois pour qu’il consomme, il faut donc que les rentrées fiscales se fassent tous les mois. Pour cela, il y a une foultitude de solutions. La plus évidente consiste à baisser les impôts sur le revenu, ce qui augmente le pouvoir d’achat dès la seconde année et à augmenter la TVA, qui elle rentre tout au long de l’année. Vous distribuez de l’argent aux pauvres, la conséquence immédiate, ou presque, trois mois plus tard, est que vous encaissez plus de TVA, que vous pouvez directement redistribuer derrière. Ainsi la monnaie circule beaucoup plus vite et vous stimulez l’activité économique. En stimulant l’activité économique, les entreprises vendeuses ne s’en portent que mieux et vous paieront d’autant plus d’impôts à la fin de leur exercice, même si vous les avez baissés, grâce à la hausse de leur chiffre d’affaire.  Voilà ce que veut dire l’auteur de cet article que je remercie pour sa clairvoyance face à un Cameron soit hypocrite, soit complètement idiot, ce qui serait pour le moins surprenant vu le bonhomme.

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