Croissance : les illusions perdues de la zone euro

Croissance : les illusions perdues de la zone euro

La croissance de 0,2 % de la zone euro au premier trimestre 2014 est un mauvais chiffre. Un chiffre qui révèle quelques illusions de la politique menée jusqu’ici.
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Ndlr : Pas mal, j’aime bien. Je trouve juste que l’auteur semble éluder sciemment la réalité des conséquences du comportement allemand? Depuis des années que nous dénoncions que si l’Allemagne a un peu de croissance, très peu, c’est en raison de son comportement hégémonique visant à s’accaparer la croissance de ses partenaires. La balance économique n’étant pas là pour démentir ce fait. Pour parvenir à ça, l’Allemagne a littéralement affamé une fraction non-négligeable de sa population, ce qui lui a donné une légère compétitivité supplémentaire par rapport à celle de la France. De facto, avec cette politique fortement exportatrice, des économies réalisées à l’importation, pour l’essentiel sur la France, l’Allemagne, plus compétitive, est parvenue à un excédent commercial considérable. Dès lors, comment faire de la croissance si c’est l’Allemagne qui s’approprie le marché extérieur, en particulier grâce à son comportement hégémonique monétaire lui assurant la suprématie industrielle en Europe. Comme de juste, le FMI et Bruxelles se sont mis à exiger de Berlin que l’Allemagne exploite mieux son marché intérieur et ainsi contribue à la croissance des autres, en exploitant moins le marché intérieur et en achetant plus à ses partenaires : http://sco.lt/4mqpnN et http://sco.lt/57MLwX ; puis http://sco.lt/7Uxla5Mais, bien évidemment, à son niveau de compétitivité, le peuple exsangue ne peut pas consommer et le marché intérieur ne peut donc pas être plus porteur que ce qu’il n’est sans réforme et sans sacrifice de la compétitivité. L’Allemagne a donc relâché la pression sur la compétitivité et son marché intérieur s’est révélé porteur au premier trimestre mais, bien évidemment, au prix de sa compétitivité : http://sco.lt/4l78hFDe facto, l’Allemagne démontre que ce nous disions depuis des années est vrai, à savoir que sa compétitivité abusive prise sur l’exploitation de sa population menaçait la zone économique européenne, contribuait largement à la crise de l’Euro et à la perte de croissance de ses partenaires. Dès que l’Allemagne s’est recentrée sur son marché intérieur, à l’exigence du FMI et de l’Europe…elle a fourni une croissance de 0.8%. Qui outre d’être excellente pour l’Allemagne, sera en plus un soulagement pour l’Europe.

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