L’histoire de l’Europe a fait naître des mentalités contrastées. Au lieu de nier cette réalité pour forger une unité factice, mieux vaut admettre la diversité des individus et des sociétés, analyse l’écrivain allemand d’origine bulgare Ilia Troïanov.
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Ndlr : Mais c’est évident, tout réside là autour, je le dis depuis longtemps. Depuis le début on cherche à niveler les prix, les populations, les cultures, alors que c’est parfaitement absurde. On peut parfaitement avoir une europe intégrée dans un ecosystème très diversifié, c’est même une richesse et c’est à ça que je tiens en Europe. Et c’est ce qui me gêne le plus aux USA, c’est qu’entre les tarés archaïques du Wisconsin et les arriérés bornés du Texas ou de l’Arkansas, franchement, il n’y a pas grande différence, ils ont tous le Stetson ou la casquette John Deere. Chez nous, en Europe, les européens, sont un peuple, avec sa diversité, pas une ethnie comme s’en rêve chaque américain blanc. Quel danois veut ressembler à un grec? Quel grec veut vivre comme un autrichien? Quel italien reproche à l’hongrois de vivre comme il vit? En Europe on est habitués à cette diversité et c’est elle qui fait notre force. Et c’est le fait de tenter de la nier, de la réprimer, qui menace l’intégrité européenne et engendre les replis identitaires nationalistes eurosceptiques.