Une étape vers la sortie du nucléaire ? L’Europe dit « oui » au plan belge et au financement des futures centrales à gaz

Une étape vers la sortie du nucléaire ? L’Europe dit « oui » au plan belge et au financement des futures centrales à gaz

Ce sera l’un des dossiers politiques de la rentrée, celui du débat autour de l’approvisionnement énergétique de la Belgique. La décision a été prise de fermer les sept réacteurs nucléaires des centrales belges d’ici 2025 en étalant les mises à l’arrêt entre 2022 et 2025. [Lire plus…]

Ndlr : Une décision qui peut sembler absurde, mais en réalité parfaitement logique. Si la France met 13 milliards dans la rénovation de ses centrales, elle produira 50% de son énergie en nucléaire. Si les belges mettent plusieurs milliards, ça ne produira que 4% de leur énergie, tout en réduisant le déploiement des énergies renouvelables, c’est donc évidemment contraire à leurs intérêts.

Où le bât blesse c’est que de remplacer le nucléaire par des centrales gaz va du coup augmenter les émissions de CO2 d’origine énergétique en Belgique, c’est évident. Mais c’est momentané, en réalité le développement du gaz fait partie du plan de transition. En 2050 quasiment la totalité du gaz naturel aura été remplacé par du biogaz ou le power-to-gas (qui consiste à remplacer une partie du gaz par de l’hydrogène). Cette décision va donc dans le sens du déploiement des infrastructures de transition énergétique dans le futur. Finalement les belges n’émettront pas beaucoup plus et comme ils déploient rapidement les énergies renouvelables, elles prendront rapidement le relais du nucléaire, le gaz ne servira alors plus que pour le complément.

Une décision qu’il convient d’apprécier à horizon de 20 ans donc, le nucléaire étant une vision à court terme, un gain minime tout de suite, pour un effet falaise plus tard.

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