Faibles gains de productivité, ouverte à tous les vents et sans politique budgétaire commune, l’Union européenne a besoin d’évoluer pour se défendre dans la compétition mondiale. [Lire plus…]
Ndlr : Pile-poil le contraire de ce qu’il faut faire. J’espère qu’il a été bien payé pour enfoncer les portes ouvertes et pondre ce rapport qui ne peut que nous enfoncer. Le rapport Draghi, s’il est mis en application, va tirer toute l’Europe vers le fond. Tant que nous en serons là de la pensée, nous irons dans le mur. La vision déroulée ici parle d’emploi, de production industrielle de masse, de concurrencer des partenaires moins avancés et donc plus compétitifs, tout ce qui nous coule.
L’endettement commun ne sera souhaitable que le jour où l’Europe aura pris la voie du 21e siècle, c’est-à-dire qu’elle aura officiellement renoncé à la création/distribution de richesse par l’emploi. Tant qu’il s’agira de donner du travail aux gens, l’endettement commun ne sera qu’un moyen de reculer pour mieux sauter en générant de plus en plus de dette grâce aux membres qui sont moins endettés.
Ce n’est évidemment pas d’accumuler de la dette souveraine qui va changer quoi que ce soit. C’est juste de l’acharnement à perpétuer le modèle non rentable du 20e siècle. Sans vision progressiste ce n’est pas de réindustrialiser et d’imposer de l’innovation de partout qui va résoudre tous les problèmes. L’innovation est un piège facile, elle est dans toutes les bouches, mais le retour de vieux métiers est aussi de l’innovation dans une société qui les a laminés par sa période industrielle. Les gens sont en demande de cordonniers, de chaisiers, autant que de lien social, de décentralisation territoriale, réindustrialiser oui, mais avec des industries d’avenir qui sont porteuses d’écologie et de valeur ajoutée. Il ne faut donc pas renoncer aux normes écologiques, il faut les durcir et exploiter ces normes pour mettre en place l’industrie innovante à très forte valeur ajoutée qui y répond.