Nucléaire : pourquoi la Chine veut se doter d’un réacteur au thorium

Nucléaire : pourquoi la Chine veut se doter d’un réacteur au thorium

Pékin va tester, en septembre, le premier réacteur nucléaire à sels fondus et au thorium. Une nouvelle technologie présentée comme plus « propre » et plus « sûre », qui intéresse aussi la Chine pour des raisons géostratégiques. [Lire plus…]

Ndlr : « l’uranium 235 était le candidat naturel pour les réacteurs nucléaires et que le marché n’a pas cherché beaucoup plus loin »

Ce n’est pas tout-à-fait vrai. La réaction au thorium nécessite une ignition avec de la matière fissile, uranium ou plutonium jusqu’au démarrage de la réaction en chaîne. Et c’est seulement une fois ce seuil atteint qu’on peut passer au thorium qui n’est que fertile (il produit de l’U233, hautement radioactif). Et ça fait qu’il faut la filière existant actuellement pour la production de matière fissile plus une autre filière pour le thorium. Ce qui n’est évidemment pas neutre sur le coût du nucléaire, déjà considérable.Pour un pays comme la Chine pour qui le thorium est très abondant, ça peut être intéressant, mais pour un pays comme la France, déjà beaucoup moins.
A noter que n’importe quel type de réacteur peut fonctionner au thorium. Le « réacteur au thorium » n’existe donc pas. Simplement, les réacteurs à neutrons rapides sont plus performants avec le thorium, qui est moins efficace dans un réacteur à eau pressurisée qu’avec de l’uranium ou du plutonium.
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