Libra de Facebook : l’étalon-or façon subprime ?

Libra de Facebook : l’étalon-or façon subprime ?

L’arrivée de Libra, cryptomonnaie liée à Facebook, soulève à la fois l’enjeu de la multiplication des cryptomonnaies, mais aussi le poids qu’ont les GAFA dans l’environnement géoéconomique mondial. Qu’en est-il vraiment de cette nouvelle cryptomonnaie et quel sera son impact ? Le point de vue de Rémi Bourgeot, chercheur associé à…
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Ndlr : L’analyse parfaite, dans laquelle chacune des objections que j’émets contre la Libra depuis son annonce y est décryptée plus précisément, ce qui aide à comprendre pourquoi je m’oppose si farouchement à cette monnaie qui en réalité n’a absolument rien de démocratique et pourrait s’avérer particulièrement dangereuse. Quand l’intervenant parle « d’accéder au niveau macroéconomique » il ne pense évidemment pas à un pays occidental ou même la Russie ou la Chine. Non il s’agit de pays comme le Caméroun ou le Congo, où là Mark Zuckerberg avait une volonté affichée d’occuper l’espace bancaire aujourd’hui quasiment désert et donc démocratiser l’accès aux échanges économiques. Ca signifie que ces pays perdraient tout simplement le contrôle de leur économie, ils ne disposeraient plus de leur souveraineté d’Etat, ce qui est évidemment parfaitement inenvisageable et dans l’intérêt de personne, sans même parler des conséquences systémiques.

Ce n’est donc pas que Libra n’a pas d’avantages, c’est juste que son fonctionnement n’est pas encadré. Soit elle se décentralise et alors ses sous-jacents ne sont plus des éléments macroéconomiques, mais des produits financiers, soit elle se centralise et elle intègre à minima les banques centrales concernées en son sein, directement dans son outil de gouvernance, selon des conditions qui restent à déterminer.

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