Les 3 fléaux qui s’abattraient sur la France si elle renonçait à l’euro

Les 3 fléaux qui s’abattraient sur la France si elle renonçait à l’euro

Une étude de l’Institut Montaigne estime qu’un retour au franc entraînerait une chute de 2,3% du PIB dès la première année et une explosion du chômage.
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Ndlr : L’article est excellent, même si l’Institut Montaigne n’est pas ma tasse de thé. Il faut vraiment être mytho pour s’imaginer qu’un pays de 66 millions d’habitants représente un marché suffisamment conséquent pour que l’on accepte de transiger avec lui à ses conditions.  Bien sûr que d’autres pays négocieraient avec nous, mais ne disposant plus du levier de la masse économique qu’est le marché européen, nous serions évidemment contraints d’accepter les conditions que l’on nous imposerait.  Aujourd’hui, lorsqu’un pays négocie avec la France, il négocie avec l’UE. Si ses négociations n’aboutissaient pas avec la France, ça n’empêcherait personne de dormir. Par contre, s’il perdait le marché de l’UE, le premier marché économique de la planète, ce serait une autre chanson, évidemment. Le levier est évident et il n’y a pas besoin d’avoir fait HEC pour comprendre ça. Nous ne sommes plus en 1950 ou lorsqu’un pékin prenait un billet de train à Hoh-Chi-Minh, c’était la SNCF qui l’encaissait et où la France était un des rares pays industrialisés de la planète. A cette époque les chinois vivaient dans des huttes ou des sampans sur le Mékong. En Afrique les africains vivaient en tribus dans des huttes. Tintin au Congo est très représentatif de ce qu’était l’Afrique à l’époque, nos colonies.   Aujourd’hui, la France n’a plus rien à offrir de si extraordinaire qu’il ne soit possible de le remplacer par autre chose, fût-ce moins bien (et moins cher) ou même de s’en passer. Avant elle était incontournable, aujourd’hui on ne transige avec elle que dans l’espoir de lui vendre quelque chose en échange d’accepter de lui acheter quelque chose; A un moment donné, il faut revenir sur Terre, un peu.   Mais encore plus grave est la dette souveraine. Lorsqu’un investisseur achète aujourd’hui de la dette française, il achète un petit bout de l’UE avec, il y a le FESF derrière pour protéger les nations. L’intégration du pays dans l’économie européenne est un gage de qualité économique qui apporte une crédibilité telle à la France que les intérêts ont même exploré le territoire négatif. Si nous perdons l’Euro, nous ne sommes plus couverts par la monnaie unique, nos intérêts monteraient immédiatement. Et c’est sensible, parce qu’il n’y a qu’à voir la hausse dernièrement après la parution du premier sondage sur les intentions de vote à la présidentielle. Bien que Marine Lepen soit loin des 50% nécessaires, elle est perçue comme possiblement élue par certains investisseurs frileux et du coup les intérêts se sont envolés, ils ont pris 20% d’un coup. Il faut savoir que 1% d’intérêts, c’est plus de 20 milliards. Si les intérêts montent à seulement 4%, ce qui n’est rien du tout, c’est même le taux habituel au long du XXème siècle où il a eu atteint des sommets autrement plus élevés, on paierait alors 100 milliards au lieu de 50 d’intérêts.   Et pour les ahuris qui n’arrêtent pas de ressasser qu’en récupérant le franc on pourrait dévaluer pour redonner de la compétitivité, de dévaluer n’a jamais apporté la moindre compétitivité, ça c’est des théories des populistes comme asselineau ou Lepen. Mais en vérité, de dévaluer ne fait qu’augmenter les importations et donc les coûts des matières premières, mais aussi les produits de première nécessité. Donc on doit compenser les salaires, donc augmenter les prix, donc vendre au même prix et c’est la spirale inflationniste qui s’enclenche et dont on ne sort plus.

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