L’empreinte des documents confidentiels du réchauffement climatique

L’empreinte des documents confidentiels du réchauffement climatique

STANFORD – Un jour de 1961, un économiste américain nommé Daniel Ellsberg découvrit par hasard un dossier aux conclusions apocalyptiques. Ellsberg, qui conseillait le gouvernement des États-Unis sur les stratégies secrètes de confrontation nucléaire, avait mis la main sur un document qui chiffrait approximativement le nombre de morts en cas de frappe « préventive » contre la Chine et l’Union soviétique : soit 300 millions de morts estimées dans ces pays, et le double pour l’ensemble de la planète. [Lire plus…]

Ndlr : Sans être faux, c’est trop simpliste. Les conséquences ne concernaient évidemment pas les entreprises pétrolières et le rôle de leurs dirigeants c’est de les défendre, point !

Depuis belle lurette les premiers investisseurs dans les ENR sont les pétroliers. Mais uniquement dans une optique de réorientation des investissements dans l’après-pétrole. Si personne ne fait rien, eux continuent, leur rôle c’est de produire de la richesse en fonction de la demande, pas d’adopter des positions morales contraires à leurs intérêts.

Depuis des années je me bats pour dire que nous devrions tout bonnement interdire les carburants à base de pétrole (et également d’origine agricole, même s’il s’agit de soi-disants « déchets », qui sont autant de matière organique qu’il faut compenser par des engrais chimiques) et de même pour le plastique. Les pétroliers feraient alors les investissements nécessaires pour préserver leurs marchés et nous aurions des carburants parfaitement neutres et des plastiques de meilleure qualité, moins chers, qui résorbent le CO2.

C’est quand même un peu fort de café de pointer du doigt les pétroliers alors que le CO2, c’est nous qui l’émettons en le brûlant, pas eux. Eux ne font qu’extraire le pétrole que nous leur demandons avidement. Et toute mesure visant à contraindre notre liberté de consommer du pétrole est sévèrement réprimée par la population, si nécessaire dans le sang.

De plus le CO2 est notre richesse pour le 21ème siècle. Les pétroliers le savent. Si nous en avions moins émis, une industrie reposant sur son exploitation n’aurait pas été rentable et alors nous aurions eu des problèmes à la transition écologique. Là, grâce aux volumes massifs émis, une nouvelle industrie du captage/transformation du CO2 pourra voir le jour dans les prochaines années. Si avide de cette manne surabondante et facilement accessible, qu’il y a de bonnes chances pour que nous en manquions dès 2070. Et si l’origine du réchauffement climatique est bel et bien le CO2, alors nous finirons le siècle plutôt sur une ère glaciaire.

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