L’écologisation du secteur agroalimentaire représente un défi « énorme » selon l’industrie

L’écologisation du secteur agroalimentaire représente un défi « énorme » selon l’industrie

Alors que les dirigeants mondiaux se réunissent à Glasgow pour le sommet sur le climat (COP26), les efforts visant à réduire l’empreinte carbone de l’industrie agroalimentaire, un secteur vital pour l’économie, sont au cœur du débat. [Lire plus…]

Ndlr : Et, comme de juste, le plus difficile ce sont les producteurs, les agriculteurs eux-mêmes, qui représentent la plus grosse part et doivent changer de modèle mais qui dès qu’on commence à tenter d’en imposer un autre descendent sur les routes avec leurs grosses machines en beuglant qu’ils produisent proprement la masse de plus en plus merdicimale dont ils sont très fiers, accusant tout le monde de ne pas savoir de quoi on parle. La mauvaise foi est ce qu’il y a de plus difficile à combattre et les ruraux ne sont pas réputés pour être les plus souples. Ils sont organisés en puissants syndicats interagissants avec le lobby de l’industrie agroalimentaire qui les soutient. Ils bénéficient d’un large soutien de la population en raison de l’image bucolique qu’ils drainent, bien que la même population vomit leurs pratiques tout au long de l’année. Majoritairement pro-chasse, socle électoral de l’extrême-droite, farouches, costauds, de tous les combats, pour le droit d’utiliser les pesticides, contre l’ours, le loup, etc. Et, solidaires, même la minorité ne correspondant pas à ce schéma est capable de s’associer pour faire commune en certains cas. L’agriculture représente un noyau dur, qui brandit le spectre de la famine, ce qui est évidemment absurde.

La transition agricole passera d’un côté par l’éducation, la formation d’une nouvelle génération qui devra remplacer les actuelles, mais elle ne se produira pas sans des mesures plus totalitaires et, surtout, plus franches. Parce que d’affronter directement les agriculteurs, ils ne demandent pas mieux et finiraient par accepter un changement, de les écraser de normes pour les contraindre à changer est plus perçu comme une agression. Et un rural, ça se défend et donc ça forme un bloc indestructible. Il faudrait par exemple établir un programmes de bonnes pratiques, avec une vision de transition, clairement définie et expliquée, avec des parcours de formation (gratuits sinon rémunérés),des mesures d’accompagnement financier généreuses pour la conversion et des mesures de rejet de ceux qui refusent de s’y soumettre, avec le déclassement de leur production, menant à la faillite du domaine et donc l’agriculteur face à ses responsabilités. Sans cela, l’empathie d’un côté et le baton prêt à taper fort de l’autre, il ne se passera rien. Tant que la politique du salami sera appliquée, les agriculteurs se sentiront attaqués et toute mesure d’évolution des pratiques agricoles sera combattue et les amènera sur les routes, éventuellement à tout casser.

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