Le télétravail peut réduire la congestion… mais créer d’autres problèmes de circulation

Le télétravail peut réduire la congestion… mais créer d’autres problèmes de circulation

Les bénéfices potentiels du télétravail en matière de déplacements pourraient rapidement s’évaporer à la suite de changements de comportements qu’il pourrait induire à moyen et long terme. Par Georges A. Tanguay, Université du Québec à Montréal (UQAM) et Ugo Lachapelle, Université du Québec à Montréal (UQAM) (*) [Lire plus…]

Ndlr : En gros, si le travailleur habite à 20 km de son lieu de travail, devient télétravailleur et en profite pour améliorer sa qualité de vie, il  va habiter à 100 km et ne se rend au bureau qu’une fois par semaine, il parcourt les mêmes kilomètres. Mais, de surcroît, il est possible qu’auparavant il se rendait au travail en transports publics, alors que désormais il prend sa voiture. A ça on peut ajouter que s’il se déplace au bureau pour faire acte de présence et juste rendre des comptes et n’y passe pas l’intégralité de la journée, alors il a consommé plus d’énergie pour moins de production. Et donc le télétravail produit alors un effet négatif.

Mais ces considérations ne reposent en fait que sur l’appréhension du télétravail, sur son organisation. Aujourd’hui on considère le télétravail comme consistant à faire chez soi ce que l’on ferait si nous étions au bureau, au point que les managers s’arrachent les cheveux pour surveiller leurs salariés et les salariés sont inquiets de se sentir surveillés. C’est absurde, le télétravail ce n’est pas ça du tout. Et donc cette problématique se résoudra lorsque la société aura intégré les nouveaux paradigmes qu’il impose. Le télétravailleur est libre, il travaille si il veut, peu importe, du moment que ce que lui a été confié est réalisé, il n’a pas à avoir un manager. Si moi j’étais télétravailleur et que quelqu’un me demande des comptes, je l’envoie bouler si ce n’est pas sur la qualité de mon travail. Par ailleurs, l’objectif n’est pas qu’il travaille seul chez lui, mais au contraire qu’il travaille avec d’autres, d’autres entreprises, soit alternativement chez les uns et chez les autres, soit dans un centre de co-working, ainsi le télétravailleur devient une passerelle inter-entreprises, un centre de ressource et de compétences, quand au bureau il n’est qu’une souris d’ordinateur dans la main du patron. C’est un état d’esprit qui doit changer pour résoudre les questions soulevées ici.

Short link : https://lmc.today/hkvp