« Il ne faut pas considérer qu’on va tout régler en interdisant les néonicotinoïdes »

« Il ne faut pas considérer qu’on va tout régler en interdisant les néonicotinoïdes »

L’interdiction des pesticides néonicotinoïdes est une « bonne mesure », mais il ne faut pas croire qu’elle va résoudre tous les problèmes pour les abeilles. L’écotoxicologue Axel Decourtye, directeur scientifique et technique de l’Institut de l’abeille, est sceptique quant à « l’après-néonicotinoïdes ». [Lire plus…]

Ndlr : Loin s’en faut, la mortalité des abeilles a commencé bien avant l’arrivée des néonicotinoïdes ou même des insecticides. Elle a commencé après la mouvance hippie, ou des millions de citadins sans terre ont cherché un moyen de retour à la nature et d’en vivre. Jusque-là l’apiculture n’était qu’un complément. Le propriétaire qui avait un verger, mettait des ruches pour polliniser ses arbres et ça donnait du miel en plus. On mettait quelques ruches dans son jardin. Mais l’apiculteur professionnel n’existait pas. Et la domestication de l’abeille a induit la fonte des espèces sauvages, qui ont disparu aujourd’hui. Les abeilles que nous voyons dans la nature sont une création de l’Homme. Ce n’est pas unique, les vaches, les cochons, sont une création de l’Homme, mais ce sont des animaux captifs, qui ne prennent pas la place des animaux sauvages.

Ensuite, il a fallu optimiser la production. comme les abeilles ne peuvent butiner qu’à une période de l’année, on a commencé à faire des transhumances, amenant les maladies des unes chez les autres, ce qui a renforcé les souches par exemple de varroa, grâce aux croisements que l’Homme a permis. A peine une ruche commençait-elle à s’accoutumer à une maladie qu’on l’exposait à une autre.

De fait,mon grand-père a été Inspecteur cantonal des ruchers du Canton du Valais durant plus de trente ans, jusqu’à sa mort, en 2006. Et toute ma vie j’ai entendu parler de la mortalité des abeilles.

..Mais elle a été multipliée considérablement avec les pesticides. Et depuis les néonicotinoïdes, c’est l’hécatombe, on en était pas là avant.

Et là-dessus arrive le frelon asiatique, c’est le bouquet !

Short link : https://lmc.today/19z0