2024, mauvaise année pour les céréaliers français. On risque de faire la plus mauvaise moisson depuis 40 ans. Deux causes conjuguées, dues à l’excès de pluies : en raison des intempéries, on a semé moins de surfaces et les rendements ont été faibles. Quelles seront les conséquences en chaîne ? [Lire plus…]
Ndlr : C’est là qu’on trouve la force de la mondialisation agricole, que je m’échine à répéter à ceux qui hurlent à la « souveraineté alimentaire ». Je tente toujours d’expliquer à ces idéologues que la prétendue souveraineté alimentaire ce serait le retour des disettes et des famines. Et là on en a un bel exemple. Nous avons cessé de connaître des disettes et des famines à partir du moment où nous avons organisé la mondialisation agricole. Et c’est toujours vrai aujourd’hui pour tout pays qui parvient à se développer suffisamment pour l’intégrer, il n’y a pas d’exception, tous les pays qui connaissent des famines ne bénéficient pas de la mondialisation.
Bien sûr, elle n’a pas que des avantages, elle a généré une attrition dramatique de la biodiversité pour que les récoltes soient compatibles. Mais ça, ça pourrait être résolu aujourd’hui grâce à la blockchain, qui permettrait de documenter les récoltes sans avoir besoin de les collecter. On économiserait des transports tout en connaissant les disponibilités et ce sont les certificats qui s’échangeraient au lieu de cargaisons sur des bateaux qu’on laisserait pourrir dans les ports. D’organiser la pénurie pour susciter la demande serait plus compliqué.