Brexit: Londes menace de « changer de modèle » faute d’accès au marché unique

Brexit: Londes menace de « changer de modèle » faute d’accès au marché unique

Le ministre britannique de l’Economie Philip Hammond a menacé l’UE de « changer de modèle » en terme de fiscalité et de régulation s’il n’obtient pas un accès au march
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Ndlr : Qu’ils le fassent, c’est pas ça qui rendra le RU plus intéressant sans le libre-échange avec l’UE.   Pour moi, ça ne fait que de la concurrence, ça peut être stimulant et ça n’empêche pas les pays de l’UE de taxer directement la création de richesse à la source, qui est la solution vers laquelle nous allons de toute façon.   Et çà sans compter qu’il ne faut pas oublier que le dumping fiscal, c’est bien, mais ça réduit aussi les rentrées fiscales, donc ça augmente les pertes. Si tous les pays du monde qui sont des paradis fiscaux sont de petits pays, ce n’est pas pour rien. C’est parce que la compression fiscale induite par la réduction de l’impôt ne peut pas être compensée par la hausse nécessaire des investissements sur un très gros PIB. Un pays comme la Suisse, avec un PIB de 685 milliards dont une bonne part issue du secret bancaire ou l’Irlande, 232 milliards ou les Bahamas, 8.5 milliards, il suffit de l’installation de quelques opportunistes pour augmenter suffisamment le PIB pour compenser la perte de rentrées fiscales.   Mais pour un pays qui a un PIB de 2200 milliards, où les rentrées fiscales de l’impôt sur les sociétés représentent 2.5% du PIB, soit 55 milliards, ça signifie que si l’IS est divisé par deux, la perte fiscale est de 27.5 milliards. Sur ces 27.5 milliards, on peut spéculer que le gain d’IR par le nombre d’emplois créées va rapporter 5 milliards, restent 22.5 milliards à trouver. Tout entrepreneur sachant combien d’impôts paie une société comprendra combien d’entreprises devraient installer leur siège au RU pour payer une telle somme et à quel point c’est illusoire. Ce pour quoi il faut quand même rappeler que d’installer son siège en offshore, ça a des vrais coûts, ce n’est non seulement pas gratuit, mais aussi offre tout un tas d’inconvénients en termes de gestion, toutes les entreprises n’en ont pas les capacités d’un point de vue technique et certaines perdraient des parts de marché en agissant de la sorte, en particulier les société sévissant sur les marchés publics européens.   Il faudrait donc trouver des entreprises qui :   1) ont non seulement la capacité de déplacer leur siège dans un paradis fiscal;   2) ne sont pas déjà installées dans un paradis fiscal;   3) n’auraient pas à déplorer de pertes plus conséquentes que le gain fiscal par ce comportement;  4) cherchent à faire de l’optimisation fiscale, avec tous les inconvénients que cela comporte, la gestion étant quand même beaucoup moins confortable;  5) ont envie de s’installer au RU (moi j’aurais d’autres idées avant le RU);  6) ça pour un montant de plus de 22 milliards? Et ce alors qu’en fait les anglais font ce qu’ils veulent à la seule condition qu’ils intègrent l’Espace Schengen et donc ne peuvent régler leurs problèmes d’immigration, comme Theresa May le souhaite, conformément au vote des brexiters. La Norvège a des accords avec l’UE, elle a adopté l’Espace Schengen et les accords disposent d’une clause guillotine stipulant que si une des clauses n’est pas respectée, les accords tombent. Même chose pour la Suisse avec les Bilatérales II compromises en ce moment, après le référendum de 2015 où le peuple a voté pour la restauration des quotas et qui devrait entrer en vigueur cette année. Si l’UE estime que ces quotas ne sont pas compatibles avec le traité de l’Espace Schengen, alors la Suisse perdra tous ses accords avec l’UE.  Pas de toute, pour moi, le ministre Hammond joue de son clavier, bonne chance les british, bye bye…

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