Agriculture, eau potable, centrales nucléaires… Comment l’eau est consommée en France en quatre graphiques

Agriculture, eau potable, centrales nucléaires… Comment l’eau est consommée en France en quatre graphiques

Alors que la France vit une sécheresse historique, franceinfo se plonge dans les chiffres de la consommation d’eau. [Lire plus…]

Ndlr : En tous cas, c’est l’agriculture qui en gaspille le plus et de loin… Si on interdisait les dispositifs d’irrigation qui foutent massivement en l’air de l’eau, les sprinklers, comme sur l’image, les canons et lances, et que l’on fasse évoluer les rampes, on économiserait potentiellement probablement jusqu’à 30 % de la consommation d’eau douce totale. Et la production agricole serait en plus de meilleure qualité.

L’argument consistant à soutenir que l’eau excédentaire de ces systèmes d’arrosage retourne à l’environnement est par ailleurs faux. Parce qu’en réalité la plupart de cette eau s’en va dans les fossés, raccordés au réseau d’évacuation vers l’océan. Au fil des décennies nous nous sommes acharnés à imperméabiliser, drainer, évacuer, maîtriser les zones inondables, canaliser, dans un seul but : accélérer l’évacuation de l’eau vers l’océan. Ce qui a fait que l’environnement a pu de moins en moins en absorber, ce qui revient à l’assécher progressivement. Et pour compenser cet effet, on l’a aggravé en réalisant des retenues d’eau. D’abord des barrages et des retenues collinaires, qui en soi ont déjà une incidence négative parce qu’en retenant l’eau elles réduisent l’infiltration et favorisent l’évaporation, mais ensuite avec des bassines, qui elles sont de surcroît étanches et avec de très grands volumes, ce qui est pire que tout. Et nous nous apprêtons à passer le stade ultime, consistant à utiliser des artifices pour maintenir l’humidité du sol et ainsi pouvoir cultiver en irrigant moins et collecter l’humidité de l’air en la condensant. Autrement dit, nous allons exploiter les dernières traces d’humidité de l’air jusqu’à désertification totale.

Economiser l’eau implique d’inverser le processus, il faut désimperméabiliser, décanaliser, recréer des zones inondables, construire des villes éponge, ralentir par tous les moyens l’eau, la retenir sur les territoires, pour qu’elle puisse pénétrer, humidifier les sols.

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