S’il vous faut mourir quelque part, évitez que ce soit dans un Airbnb

S’il vous faut mourir quelque part, évitez que ce soit dans un Airbnb

Un accident est vite arrivé, mais il semble qu’Airbnb ne soit pas encore à la hauteur pour à la fois assurer ses hôtes et protéger ses clients.
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Ndlr : Il n’y a pas d’économie du partage dans le modèle Airbnb. C’est de l’ultracapitalisme néolibéral le plus cru. Et ce modèle n’aurait jamais été accepté dans les années 90. C’est l’argument de cette nouvelle invention dévoyée « d’économie du partage » qui l’a fait accepter. Comme je l’explique dans mon article : http://thierrycurty.fr/economie-partagee-pas-encore-positive/  En réalité, s’il s’agissait d’économie du partage, la société Airbnb appartiendrait à ceux qui possèdent les biens sur le site. Là, ce n’est qu’une société qui se fait un pognon monstre en exploitant le capital des autres, ce qui est incroyable moralement parlant.  Curieusement, les gens considèrent les banquiers comme des voleurs parce qu’ils prennent des intérêts sur le crédit, mais alors qu’une société comme Airbnb leur vole leur capital à son profit ne les gêne pas et ils parlent alors de « partage »… mais de partage avec qui ? Avec quelques financiers sans scrupules qui ont trouvé le moyen de se faire du fric avec les biens privés ?   La réalité est que tout le monde prend ça à la légère, parce qu’on nous présente le système comme des échanges entre amis qu’on indemnise par quelques sous. C’est sympa et tout. Mais non, on parle bien d’une activité commerciale, avec des responsabilités professionnelles, touchant à la sécurité, l’hygiène. Dans les appartements Airbnb il doit par exemple y avoir des extincteurs, des plans incendie, des sorties de secours éclairées. Parce que les gens qui louent ne sont pas chez eux, en cas d’incendie, ils ne connaissent pas forcément le chemin pour sortir ni toutes les sorties.   Avoir le droit de faire quelque chose librement, comme louer une piaule pour pas cher pour se faire des petits sous, sans qu’on vienne nous emmerder avec des normes de sécurité, c’est normal, ça relève de la liberté de chacun. Mais avec des organismes comme Airbnb on l’a INDUSTRIALISE. Et lorsqu’on industrialise un concept, on lui adjoint les normes industrielles, c’est normal, tout comme lorsqu’on bricole on se contente des normes du bricolage, qui relève de l’exceptionnel et de la cordialité le cas échéant.   On a connu le même phénomène avec les gîtes et les chambres d’hôtes. A l’origine, des agriculteurs avaient eu l’idée de louer une chambre ou une grange, à des touristes. Mais ça c’est très vite diffusé, industrialisé. Alors pour appâter, on a commencé à fournir des prestations annexes, participation à la ferme, tir à l’arc, piscine, etc… finalement, c’est devenu un métier, alors on a crée « Gîtes de France », qui régit tout ça en imposant des normes professionnelles conformes à l’état de l’art.   Aujourd’hui, si on est agriculteur et qu’on veut louer une chambre quelques jours à quelqu’un pour ses vacances, on peut, mais alors on ne s’appellera plus « gîte » ou « chambre d’hôte », qui sont protégés par la loi, il faudra trouver autre chose.

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