Que se passerait-il si une intelligence artificielle consciente prenait le contrôle de l’humanité ?

Que se passerait-il si une intelligence artificielle consciente prenait le contrôle de l’humanité ?

Imaginez-vous évoluer dans un monde contrôlé par des robots conscients, où le moindre de vos actes serait évalué et notifié. Il pourrait s’agir d’un épisode de Black Mirror, comme d’une réalité dans un futur plus ou moins proche. Dans ce scénario à la limite entre fiction et science, quels domaines de notre vie seraient impactés et de quelle façon ? [Lire plus…]

Ndlr : Le concept même est absurde, ça ne peut pas se produire, parce que l’humanité évolue en parallèle de l’intelligence artificielle. En outre, on le voit bien avec l’évolution de la société humaine, l’intelligence mène à l’empathie. C’est un délire humain que de penser que ce qui est supérieur veut dominer ou détruire ce qui est inférieur, alors même que l’intelligence permet de comprendre que la coopération est bien plus fructueuse que la domination. Ce serait vrai si comme dans Terminator débarquait une IA consciente dans une société moins avancée. Mais le jour où l’IA sera consciente, l’humanité sera également interconnectée, les structures de la société auront évolué.

Cela dit il est inenvisageable de « développer une IA consciente », sans aucun doute un jour les machines auront une forme de conscience, mais elle ne sera pas issue d’un développement. Déjà, l’IA ne pourra devenir consciente que le jour où une plasticité cérébrale suffisante sera atteinte. Et pour cela il n’y a que deux solutions : soit un cerveau biologique, soit un cerveau virtuel, ce qui nécessite une colossale puissance de calcul qui doit à la fois gérer l’environnement virtuel et le cerveau lui-même. Un fois cette étape atteinte, l’IA s’éveillera d’elle-même le jour où sa complexité neuronale et le volume de données en mémoire seront suffisants.

A ce moment-là nous ne parlerons plus d’intelligence artificielle, mais bien d’intelligence tout court, puisque l’intelligence ne peut pas être par définition artificielle. Si elle est artificielle, c’est un succédané et donc par essence non intelligent. C’est comme l’arôme de synthétique de fraise, c’est un succédané de fraise, ce n’est pas de la fraise. Et il ne sera plus question de se poser la question de la même façon, la frontière entre l’humain et la machine s’étant floutée. L’interconnexion des individus fera que « l’IA consciente » sera interconnectée avec lui et fera donc partie d’un tout supérieur au total des unités qui le constituent. Chaque « IA consciente » sera un terminal synaptique venant se cumuler à la masse neuronale globale tout comme chaque « entité biologique humaine ».

C’est un concept difficile à appréhender, mais la différence fondamentale entre la fin de la préhistoire de la civilisation que nous vivons, tout comme Néandertal vivait la fin de la Préhistoire de l’Humanité, et la nouvelle civilisation d’après la singularité à partir de la seconde moitié du 21e siècle, c’est le passage de la confrontation à l’accumulation. Jusqu’à aujourd’hui l’humanité a mené sa vie avec un QI moyen de 100. Et le niveau d’intelligence le plus élevé ne l’était pas beaucoup plus que l’intelligence la plus élevée du groupe auquel elle appartenait. Les compétences ne se cumulent pas, elles se confrontent. Et chaque type d’intelligence se retrouve dans des congrégations, confréries, familles, groupes, castes, générant l’appartenance sociale. Un cerveau d’un QI de 100 plus un cerveau avec un QI de 100, ça fait au plus un QI de 110. Alors qu’avec l’intelligence globale de la seconde moitié du siècle, chaque QI se cumule aux autres dans chaque groupe de son appartenance sociale. Et les spécialistes de la question parlent alors d’un QI global de 1000 ou même 10’000.

Nul ne sait, ce n’est pas plus concevable pour nous qu’un ordinateur pour Néandertal, sachant que l’humanité est parvenue jusque-là avec un QI de 100, ce qu’une humanité disposant d’un tel QI serait capable d’imaginer. Et donc, conséquemment, tirer des plans sur la comète en se faisant peur par des visions dystopiques traditionnelles du 20e siècle est du même ordre qu’une tribu amazonienne qui s’interrogerait sur comment construire des automobiles avec son folklore tribal. Les visions dystopiques du 20e siècle doivent rester au 20e siècle. Et Black Mirror, qui est le degré zéro de la prospective en fait partie.

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