Pourquoi l’ombre d’Amazon plane sur le business des pharmacies

Pourquoi l’ombre d’Amazon plane sur le business des pharmacies

Aux États-Unis, Amazon réfléchit à se lancer dans la vente en ligne de médicaments sur prescription. Un marché régulé partout dans le monde. En France, seuls les médicaments sans prescription sont autorisés à la vente en ligne sous de strictes conditions.
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Ndlr : Ca fait longtemps que j’en parle et que je dis que les médicaments seront bientôt vendus en ligne. Mais ils ne seront pas « distribués en ligne », ils seront délivrés en ligne comme dans une officine.   Les pharmacies sont aujourd’hui un système non seulement très coûteux, mais parfaitement obsolète. Elles n’ont plus aucune réelle utilité, ce ne sont plus que des épiceries à médicaments. 25% du prix des médicaments ne servent qu’à financer des infrastructures sans aucune utilité réelle.   Les pharmacies sont une invention récente, qui date de l’apparition de la pharmacologie, au XIXème siècle. A cette époque, les pharmaciens produisaient leurs propres médicaments. Bien des médicaments existent encore aujourd’hui sur le marché qui sont du fait de l’invention d’un pharmacien dans son officine (d’où le terme « d’officine » pour décrire un vulgaire magasin). Puisque ce n’est plus le cas aujourd’hui, elles n’ont plus de raison d’être, tout simplement.   Donc sauf à trouver de nouvelles raison d’être aux pharmacies, elles ne peuvent que disparaître au profit de systèmes en ligne. Dans les villes on pourrait imaginer que les pharmacies deviennent des supermarchés, comme aux USA, où elles vendent des jouets, accompagnés de conseils en puériculture, de l’alimentation bio, avec du conseil diététique, etc. Mais ça n’aurait aucun attrait en campagne.   Dans les campagnes, les pharmacies ont une utilité différente, elles constituent un réseau social et elles pourraient servir dans l’avenir non seulement à réaliser les vaccinations, ce qui soulagera les médecins dans les déserts médicaux, mais également à fournir la prescription par des cabines de soins gérées par des médecins en ligne rémunérés par la fédération des pharmaciens ou des groupements de pharmacies. Ainsi, pour le petit bobo, on va directement chez son pharmacien, la cabine de soin, avec un médecin en ligne, établit le diagnostic et soit elle nous envoie chez le médecin, soit elle établit directement la prescription électronique qu’on va chercher au comptoir et on s’en va.   Ainsi, on maintient le tissu social par le maintien des pharmacies, on résout, en tous cas partiellement, le problème des déserts médicaux, on engendre des économies considérables sur la distribution de médicaments qui n’ont plus à supporter seuls les coûts infrastructurels en créant de nouvelles missions aux pharmaciens pour lesquelles ils ont les compétences et en faisant que la grosse part de délivrance se fait en ligne, avec un pharmacien en ligne, par videoconférence.

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