No-deal Brexit will make it ‘illegal’ to pay pensions to retired British expats living in EU, MPs told

It could be “illegal” to pay private pensions to many retired British expats if the UK crashes out of the EU without a deal, MPs have been told. [Lire plus…]

Ndlr : je vais tenter de vous expliquer un peu clairement. Ca ne signifie évidemment pas que les retraités résidant en territoire européen ne recevraient plus leurs pensions de retraite, ça signifie que ce ne serait plus leurs caisses de pension qui leur verserait l’argent, mais eux-mêmes. Ils devraient le recevoir sur un compte en Grande-Bretagne et aller chercher l’argent (ou réaliser un virement permanent) en raison de la non-conformité des normes britanniques sur les services. Le Traité de l’EEE implique la portabilité des normes, le fameux « Cassis de Dijon », qui édicte que ce qui est légal dans un Etat de l’EEE est valide dans un autre, comme pour l’UE. De sorte que quelles que soient les normes des services financiers britanniques, elles sont acceptées sur le territoire du marché unique.

…Mais voilà, en l’absence d’accord, la Grande-Bretagne quittera l’EEE le 30 mars 2019 à minuit, mettant fin du même coup à la portabilité des normes ! Or, la Grande-Bretagne ne peut pas rester adhérente de l’EEE, puisque la condition sine qua none est l’adhésion à l’Espace Schengen, alors que c’est en opposition à l’Espace Schengen que les britanniques ont voté pour le Brexit, par opposition au volume d’étrangers sur le territoire. Et comme l’Espace Schengen c’est la libre circulation des personnes…

Et il n’y a pas de solution magique pour bénéficier du principe du Cassis de Dijon, qui implique obligatoirement l’adhésion à l’Espace Schengen.

Mais là-dessus vient se greffer le problème des politiques du camp de Theresa May qui sont contre un accord et exigent un « hard Brexit », au point que les plus durs ont récemment démissionné. Et aussi que 84% de la population n’est pas d’accord avec Theresa May. Environ la moitié, 42% des britanniques, est contre parce qu’elle est contre le Brexit et n’est donc pas d’accord avec ses négociations, aucun soutien de ce côté-là. Et l’autre moitié des 84% est contre un accord et veut un Brexit ferme, pas de soutien à attendre donc de ce côté-là non plus.

C’est ce qu’on appelle la quadrature du cercle : soit la Grande-Bretagne adhère à Schengen qui la cause principale d’opposition à l’UE au Royaume-Uni, soit elle perd toute possibilité de portabilité des normes et donc de libre-échange.

Bien sûr, l’UE pourrait faire une exception, un geste, mais alors ça impliquerait d’être avalisé par l’intégralité des 27 parlements européens après avoir été avalisé par le Parlement européen lui-même.

Je persiste et je signe : le Brexit ne se fera pas ! Tout simplement parce qu’il n’est pas réaliste !

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