Le système financier international mis en œuvre depuis 1945 a-t-il atteint ses limites ? – Affaires Stratégiques

Le système financier international mis en œuvre depuis 1945 a-t-il atteint ses limites ? – Affaires Stratégiques

Dominique Plihon est professeur en Sciences économiques à l’Université Paris-Nord, porte-parole d’Attac. Il répond à nos questions à l’occasion de de (…)
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Ndlr : Evidemment, mais il est déjà en train de se mettre en place d’autres choses dont ne parle pas cet éminent orateur, qui sont portées par la démocratie. Aujourd’hui, la finance participative ne se ressent pas véritablement, tant elle est infinitésimale. Mais je suis convaincu que dans 30 ans elle aura une part tellement significative de l’économie qu’elle contraindra la finance par son influence. Cela dit, on accuse toujours les économistes en les accusant de tout, mais si on les écoutait un peu plus, quels qu’ils soient, sans distinction de « bord », Allais, Stiglitz, Krugman, Piketty, Tirole, Friedman, Hayek, ils ont tous en commun une même vision : pour fonctionner, l’économie doit être équitable! Il ne doit rester personne sur le carreau, et ce à l’échelle mondiale. Notre avenir se trouve dans l’équité entre les nations. Si nous ne l’atteignons pas rapidement, nous pourrions même envisager tout simplement la disparition de l’espèce humaine à moyen terme. Toujours, voilà un homme bien, vraiment très bien, un régal à l’entendre parler. Un homme qu’on ne saurait suspecter de gauchisme primaire ou de néolibéralisme débridé. L’économie est ce qu’elle est, un outil au service des hommes, un outil un peu détourné de son usage premier depuis ces dernières décennies, comme un marteau qui sert à agresser les petites vieilles ou un lavabo pour pisser (je sais, c’est graveleux, mais les dérives financières ne le sont pas moins), il faut la remettre dans le droit chemin. Mais le prix a payer est également le retour dans le giron de l’économie en tant qu’acteurs le grand public. Ce qui induit une diminution des aides sociales, qui confinent aujourd’hui à l’assistanat et poussent dans les cordes les financiers, l’Etat les dédouanant de leurs responsabilités envers ceux qui font leur fortune. Ce qui nous amène à la question cruciale : comment faire pour que tout le monde vive si on réduit la voilure du social? …Et donc une nouvelle redistribution des richesses qui est aujourd’hui portée par le salaire, ce qui devient absurde au fur et à mesure de la disparition du travail. Depuis 40 ans le nombre d’heures travaillées par des humains en proportion de la création de richesse diminue de 2%/an. Or c’est l’ensemble de la communauté humaine qui est à l’origine de cette création de richesse par sa consommation, ses besoins, les 2% rejetés sur le côté compris. Dès lors, que la répartition de la richesse se fasse par le salaire, donc le travail, devient absurde, puisque non seulement les riches s’enrichissent, encaissant les salaires qui ne sont plus versés, mais les Etats s’endettent pour compenser les pertes de pouvoir d’achat de leurs peuples et maintenir artificiellement le pouvoir d’achat. Et ils s’endettent d’autant plus que le partage de la richesse par le salaire inclut les charges sociales qu’il ne récupère plus non plus sur les salaires non versés. A terme, si on ne change pas de système économique en modifiant le système de répartition de richesse, en faisant bénéficier tout le monde de cette richesse afin de maintenir tout le monde dans le circuit économique, l’économie va ralentir au fur et à mesure de l’appauvrissement des masses et du surendettement des Etats, jusqu’au blocage final où les courbes croissantes de l’endettement et du nombre d’assistés vont se croiser et que les Etats surendettés ne pourront alors plus emprunter. Les pauvres se retrouvant dans la misère et les riches le bec dans l’eau faute de clientèle suffisante pour consommer et engendrer suffisamment de richesse pour maintenir les infrastructures en fonctionnement et un niveau de développement sociétal qui concerne tout le monde. Voilà pourquoi, personnellement, je pense qu’outre les mesures de bon sens dont parle ce professeur, je maintiens qu’une forme de revenu de base devrait être instaurée, et que je soutiens l’impôt négatif, qui ne nécessite absolument aucune modification structurelle pour être appliqué tout en permettant rapidement des économies au fur et à mesure de son introduction par la suppression simultanée des aides sociales qu’il remplace. http://thierrycurty.fr/limpot-negatif-en-solution/

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