Le commerce de contrefaçons dans le monde, qui a atteint 467 milliards USD, met en danger la sécurité des consommateurs et porte atteinte à la propriété intellectuelle

Le commerce de contrefaçons dans le monde, qui a atteint 467 milliards USD, met en danger la sécurité des consommateurs et porte atteinte à la propriété intellectuelle

Le commerce de produits contrefaits représente un réel danger pour les économies, les consommateurs et les chaînes d’approvisionnement partout dans le monde, selon un nouveau rapport établi conjointement par l’OCDE et l’EUIPO. D’après les estimations fondées sur les toutes dernières données disponibles, les biens de contrefaçon ont représenté 467 milliards USD des échanges mondiaux en 2021. [Lire plus…]

Ndlr : Bien que conséquent, un tel montant, eu égard au PIB mondial, n’est pas à même de déstabiliser une quelconque économie. D’autant que c’est aussi de l’économie, des gens gagnent leur vie et dépensent à produire ces contrefaçons. En revanche, c’est toxique pour les marques, qui trouvent leur valeur dans leur exclusivité. Si trop de gens portent un sac Vuitton, il devient vulgaire, même authentique et les personnes désirant le posséder pour le porter (on achète du luxe plus comme investissement que comme produit courant) vont s’en désintéresser. Seulement la contrefaçon ne se limite pas à des faux sacs Louis Vuitton, de faux polo Lacoste ou de fausses baskets Nike, il y a bien plus grave avec la fabrication de faux produits de sécurité. De faux disjoncteurs Legrand, par exemple, et quand on teste le disjoncteur on voit qu’au lieu de disjoncter en cas de surcharge il éclate et prend feu. Ou alors de faux boulons de sécurité. Il y a quelques années un Boeing a dû se poser en urgence parce que son groupe auxiliaire vibrait tellement fort qu’il risquait d’endommager l’empennage. Il s’est avéré que les vis de fixation du moteur étaient des contrefaçons. Tout semblait vrai : le certificat, la couleur, l’aspect, mais les paramètres techniques du cahier des charges n’étaient pas respectés et la pièce n’avait jamais été validée. C’est quelque chose d’éminemment sérieux au point que ces vis sont remplacées régulièrement, même sans usure, juste par sécurité. Et là elles venaient d’être remplacées dans le cadre de la maintenance normale. Aujourd’hui FLA 3, le nouvel EPR de Flamanville, peine à démarrer et l’ASNR a découvert des fraudes dans certains composants. Et si ces composants d’une centrale nucléaire ne sont pas conformes, il n’est pas bien compliqué d’imaginer ce qui pourrait se produire. Ce n’est pas parce que c’est de la contrefaçon que c’est forcément de la mauvaise qualité, il y a des contrefaçons de très bonne qualité qui valent et même éventuellement dépassent les spécifications des produits d’origine, bien sûr, parfois ce sont les mêmes produits, mais simplement non certifiés, sous faux certificat. Mais si ce n’est pas le cas ?

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