La manipulation de l’opinion publique n’est pas nouvelle, mais l’astroturfing est une technique plus insidieuse. Elle consiste à donner l’illusion d’un mouvement d’opinion de masse, par exemple avec une augmentation artificielle du nombre de likes sur les réseaux sociaux. [Lire plus…]
Ndlr : C’est la base de la désinformation. Quand Sarkozy a fait Hadopi, on a vu des nuées d’opposants très virulents absolument partout. Le mouvement a eu un tel succès populaire qu’ils se sont imaginés concevoir un parti politique, ils ont alors demandé à réunir 40 000 €. L’un des fondateurs disait que ça représentait moins de 10 centimes par soutien. Ils n’ont même pas réuni 20 k, parce qu’en fait la foule innombrable c’était quelques milliers d’exaltés qui pondaient des comptes à la chaîne sur les RS et se répondaient parmi. Avec le Covid, on a vu les antivax, le gouvernement n’était pas démocratique, parce que la totalité ou presque de la population était opposée au vaccin et au pass. En réalité, c’est moins de 15 % de la population qui y était opposée et moins de 5 % qui militait.
La majorité se mesure dans les urnes. Si la majorité était sur internet, alors nous aurions eu Marine Lepen présidente dès 2012, élue largement au premier tour et Asselineau ayant été son adversaire tout de suite derrière son premier ministre. Asselineau à fait à peine plus de 1 % au faîte de sa gloire à ce moment-là et à l’élection suivante il était dans le groupe des viennent-ensuite et Marine n’est toujours pas présidente.
La grande bêtise est minoritaire, mais tellement virulente, tonitruente, qu’on ne voit qu’elle. La masse susceptible d’échanges cohérents et pertinents, effrayées par le déluge de bêtise ne participe pas et laisse ainsi la voie libre à la fraction militante. Et plus l’individu dit n’importe quoi et plus il est convaincu d’être un éveillé conscient et plus il se sent faire partie du groupe qui lui ressemble alors qu’il n’est qu’instrumentalisé par des intérêts supérieurs qui exploitent son faible discernement.