L’Allemagne, le modèle « suicidaire » de l’Europe ?

L’Allemagne, le modèle « suicidaire » de l’Europe ?

Assurée d’être réélue à la tête des conservateurs allemands, toujours au sommet de sa popularité, Angela Merkel marche quasi sur l’eau du Rhin et n’en finit pas de donner des leçons de bonne gestion à la France. Hormis Mélenchon qui demande vertement à la chancelière de la boucler…
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Ndlr : Que cet article est doux à mes oreilles. Voici plus de dix ans que je le dis, depuis 2008 que je l’écris partout, me faisant traiter de germanophobie. J’ai même crée un fil Scoop.it, il y a deux ans, dédié à la réalité allemande. http://www.scoop.it/t/l-allemagne-verite-contre-hallucinations Il est clair que : – Lorsqu’on est le seul pays de l’OCDE à avoir connu un recul de l’espérance de vie pour les déciles inférieurs depuis dix ans, et de plus de deux ans, s’il vous plaît, et je ne parle pas de l’espérance de vie en bonne santé. – Lorsqu’on est le pays le moins généreux de l’OCDE avec les retraites. – Lorsque 8 millions de personnes travaillent à temps plein de 40 heures par semaine pour un salaire inférieur à 800€/mois, dont 2 millions à même moins de 500€/mois. – Lorsque nos infrastructures sont si délabrées que certaines ne sont plus utilisables. – Lorsqu’on balance dans l’atmosphère des centaines de milliers de tonnes de CO2 radioactif parce qu’on a complètement loupé notre transition énergétique pourtant largement financée par les impôts des partenaires européens. – Lorsqu’on est le pays qui s’est financé grâce à des actifs pourris au point d’avoir aujourd’hui la grande banque la plus exposée au monde aux produits dérivés qui menacent à tout moment l’économie mondiale (et non pas seulement européenne). – Lorsqu’on base sa propre mini-croissance sur un positionnement monétaire hégémonique, pourtant consenti à l’époque par les partenaires européens pour assister l’Allemagne dans sa coûteuse réunification, lui permettant aujourd’hui d’être en chiffres absolus la première économie d’Europe et d’ainsi s’accaparer la croissance des autres et exploiter le marché à son seul avantage en tirant la couverture à soi. – Lorsqu’on se vante d’un taux de chômage tournant aux alentours de 6%, mais avec les conditions d’indemnisation épouvantables de la loi Hartz IV sur un maximum de un an, ce qui donne en réalité un taux de chômage, en équivalent rapporté à la France eu égard à la différence de traitement, de plus de 9,9%. – Lorsque l’on s’est vanté d’un tas de choses, comme la stabilité des prix du logement, d’une croissance virtuelle mirobolante et tout un tas d’autres choses qui aujourd’hui sont en train de s’effondrer lamentablement après seulement dix ans d’un système éprouvant pour la population désormais épuisée… …ON FERME SA GUEULE! La France, elle, fait certes un petit déficit budgétaire (4%, ce n’est pas grand-chose, les anglais feront cette année 5% alors que leur système est pire que l’Allemagne et ils ont fait plus de 6% l’année précédente) et sa dette augmente, mais sa dette sociale s’élève à moins du tiers de celle de l’Allemagne. La France n’est pas au bord de la fracture sociale. Elle est au bord de la fracture morale, parce que les français sont moins tolérants que les allemands à la torture sociétale, mais socialement, la France fait tout pour préserver son modèle social. Finalement, la France fait presque aussi bien que l’Allemagne ou l’Angleterre, alors même qu’elle est désindustrialisée et s’apprête à se réindustrialiser vers une nouvelle industrie, moderne, orientée vers la singularité technologique du XXIème siècle. Alors que l’Angleterre ou l’Allemagne, à contrario, font presque aussi mal que la France, mais avec des économies en surchauffe, réglées comme des moteurs de F1 que l’on ne pourrait jamais éteindre pour faire la vidange. A un moment donné, ça doit casser, c’est obligé! Parce que la différence est là : la France est un gros diesel atmo qui tousse et qui fume, mais qui grimpe la colline vaillamment, marquant quelques pauses pour laisser reposer la mécanique. Alors que les autres sont en course en permanence, amenant la mécanique à 130% de ses capacités et là les bruits suspects se font entendre, l’huile brûlée dans le carter ne parvient plus à lubrifier les grippages.

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