PARIS, 17 juillet (Reuters) – La décision de la République tchèque de retenir mercredi le sud-coréen KHNP au détriment d’EDF pour bâtir au moins deux réacteurs nucléaires constitue un nouveau revers sérieux pour l’électricien public français et interroge sur ses capacités de développement à l’export. [Lire plus…]
Ndlr : Durant plus de 30 ans EDF a sous-facturé la production nucléaire, pour faire croire que l’électricité nucléaire était bon marché. C’est pour ça qu’en 2022 nous avons connu cette situation de la moitié du parc à l’arrêt, parce que durant tout ce temps la maintenance a été confiée en sous-traitance au moins-disant pour exploiter le capital au mieux afin de limiter les pertes. Et, bien évidemment, les défauts de maintenance sont devenus irrépressibles à un moment donné et il a bien fallu rattraper le temps perdu. Ce qui fait que le coût du nucléaire a tellement explosé qu’alors même que EDF parlait de 33 €/MWh, puis 42 €/MWh au moment de l’introduction de l’ARENH, finalement même 47 €/MWh ne leur suffisait pas et la Cour des Comptes a établi que le vrai coût est au-dessus de 60 €/MWh, mais ça c’est grâce au nucléaire amorti. Ca sera évidemment le triple pour le nucléaire neuf.
Et là EDF proposait à la Tchéquie un nouveau modèle de réacteur qu’ils ne maîtrisaient pas. La Tchéquie, échaudée par les expériences multiples de Hinkley Point, Olkiluoto 3 et FLA3 a préféré un concurrent moins cher, proposant un produit moins puissant mais parfaitement maîtrisé.
De facto, on peut dire que EDF n’a jamais vendu à l’étranger, ou alors à perte, des tombereaux de milliards. A Hinkley Point ils ont négocié un prix ferme de production en 2016, depuis, ce tarif est 20 % en-dessous du coût réel désormais prévu. EDF a toujours passé comme un fleuron industriel français, en réalité c’est surtout un pourvoyeur de valises de billets, des décennies de gestion calamiteuse, de magouilles, de poches qui se sont gavées, une gabegie financière incalculable.