La France se finance désormais plus cher que la Grèce

La France se finance désormais plus cher que la Grèce

La dette de Paris est jugée plus risquée que celle de Madrid et Lisbonne. « Notre pays a décroché à partir de la dissolution », explique l’analyste Alexandre Baradez. [Lire plus…]

Ndlr : Comme prévu quoi… ça fait tellement d’années qu’on entend que l’endettement souverain n’est pas un problème, parce que l’Etat fait « rouler la dette et ne rembourse jamais » ce qui est évidemment incroyablement absurde. La réalité est que le taux d’intérêt finira par revenir à un taux normal, plus proche de 4 % et ça coûtera l’équivalent de la TVA. La dissolution a bon dos, elle n’a rien à voir avec la perte de crédibilité de la France, c’est juste que combinée à l’imminence des Jeux Olympiques elle a mis le focus sur la France, ce qui a généré la prise de conscience de la réalité des choses par le marché, habitué au ronronnement pluridécennal consistant à considérer historiquement la dette française comme étant une source de qualité. Et donc personne n’y songeait, elle faisait partie des échanges mécaniquement, par réflexe, les pensées étant orientées sur les dettes plus spéculatives. La dissolution n’était « qu’un flocon de neige qui déclenche l’avalanche » comme dirait Jim Rickards. Le mal était déjà fait, la fissure était là, mais on ne la voyait pas, parce que dissimulée par la fine couche de neige fraîche de l’habitude des financiers, que le souffle de la mise en spectacle de la France sur la scène internationale, entre Ukraine, JO, dissolution, laissant apparaître la fissure qui a fait réaliser que la masse allait se décrocher.

Si on veut se soulager de cette contrainte la solution est de commencer par cesser de soutenir les entreprises et, surtout, l’emploi. Notre problème actuel c’est l’emploi : nous en avons beaucoup trop, beaucoup trop de gens gâchent bêtement leur vie à bosser au lieu de se rendre utiles et ça nous coûte un pognon de dingue (environ 130 milliards par an), c’est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre. La chose est très simple à comprendre : le travail humain n’est plus suffisamment porteur de valeur ajoutée, et donc générateur de création de richesse, pour assumer les charges d’un niveau de développement sociétal aussi avancé que le nôtre et ce depuis des décennies. Voilà pourquoi la transition sociétale de la fin de l’emploi, qui est le modèle du 20e siècle imaginé au 20e siècle pour répondre à la problématique du 20e siècle est urgente pour introduire le modèle du 21e siècle

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