La France compte 1 000 centenaires de plus chaque année

La France compte 1 000 centenaires de plus chaque année

Selon un rapport de la Caisse nationale d’assurance vieillesse, le pays a franchi le cap des 16 000 personnes âgées de 100 ans et plus.
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Ndlr : Si on considère qu’au début du siècle il n’y avait qu’une petite centaine de centenaires en France et aucun supercentenaire…quelle évolution! Comme le relève l’article, ce rythme va toutefois ralentir, non pas en raison d’une baisse de l’espérance de vie, contrairement à ce qu’on peut entendre si fréquemment, mais simplement parce que ces vieux sont issus de grandes familles. Ils sont nés à une époque où l’espérance de vie à la naissance n’atteignait pas 45 ans. L’agriculture industrielle et le développement du productivisme consumériste ont permis une abondance de nourriture et une création de richesse sans précédent dans l’histoire permettant une explosion de la connaissance scientifique et de repousser de 40 ans les limites de l’espérance de vie sur cette distance. Aujourd’hui, si l’espérance de vie continue d’augmenter son petit bonhomme de chemin elle va exploser dans un avenir proche de plusieurs décennies d’un coup. Dans l’immédiat, l’espérance de vie en bonne santé, tout au moins dans les premiers déciles, connaît un léger repli, crise oblige. Mais là aussi l’espérance de vie en bonne santé va faire un bond. Il sera même possible de rajeunir pour les plus riches.  Reporter ça sur les enfants nés aujourd’hui, dont l’espérance de vie à la naissance est de plus de 90 ans, alors que nous savons qu’ils pourraient vivre au minimum 200 ans. 200 ans durant lesquels ils seront exposés à une incroyable explosion scientifique et technologique. On envisage l’immortalité pour la fin du XXIème siècle alors qu’on sait déjà que ceux qui naissent aujourd’hui connaîtront sans problème la fin du XXIIème siècle… Je vous laisse imaginer l’incidence sur la caisse de retraite et donc l’inocuité ridicule du recul de l’âge de la retraite et la prolongation de la durée de cotisation. Oui, il faudra bel et bien une transition sociétale. Dans un monde où le travail n’est plus le centre des préoccupations, une société d’économie contributive, les retraités ne sont plus des boulets aux pieds de pauvres salariés angoissés et épuisés par l’idée de perdre leur emploi dans une économie perçue comme en perdition, mais les éléments principaux du développement socio-économique. Ainsi, la transition sociétale est-elle également un facteur d’apaisement de la fracture générationnelle prévisible en plus de l’opportunité de développement futur.

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