Hydrogène vert : pourquoi l’AIE revoit ses prévisions à la baisse ?

Hydrogène vert : pourquoi l’AIE revoit ses prévisions à la baisse ?

La production d’hydrogène vert augmentera plus lentement que prévu partout, sauf en Chine. C’est ce qui ressort du dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE). La lenteur de prise de décision et l’inflation des coûts de construction des nouvelles installations sont à l’origine de ce retard, qui pourrait se traduire par une offre d’hydrogène vert insuffisante au regard de la demande estimée. [Lire plus…]

Ndlr : Le financement est un vrai problème en raison de la compétitivité, aussi bien pour l’hydrogène que le nucléaire. Clairement, le coût du carbone est beaucoup trop bas, il faut absolument l’amener à 250 $ or il est aujourd’hui à moins de 62 $ et son plus haut atteint a été à 85 $. Il est clairement sous-valorisé ce qui signifie que la réalité du problème n’est pas encore appréhendée dans toute son ampleur. En amenant le cours du carbone à 250 $, le prix de l’hydrogène vert baisserait drastiquement et cela offrirait un débouché commercial considérable pour le nucléaire, ce qui constituerait une garantie de retombée pour les investisseurs, aujourd’hui douchés par des taux ridicules avec des latences de 15 ans et plus. Le jeu n’en vaut pas la chandelle.

Après, d’autres idées existent, comme d’utiliser la création monétaire pour financer la transition énergétique. C’est-à-dire réaliser un système de QE, mais après le passage de la monnaie dans des investissements écologiques. Au lieu d’acquérir de la dette souveraine, acheter des bons de décarbonation. On peut aussi inciter fiscalement, en défiscalisant les investissements le temps de leur rentabilité dans des éléments homologués. Un projet se ferait homologuer en tant que décarboné et ensuite d’investir dedans serait neutre fiscalement autant d’années que nécessaire, jusqu’aux premiers rendements. En tous les cas, il faudra faire preuve de créativité pour initier le marché et accélérer le déploiement massif. Les problèmes de qualité décrits dans l’article relèvent également de la même problématique : la R&D dans les secteurs décarbonés est très très largement sous-financée par rapport à celle des énergies fossiles.

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