Elon Musk, Bernard Arnault… « Les milliardaires ont gagné 3.600 milliards mais 100 millions de personnes ont sombré dans l’extrême pauvreté » !

Elon Musk, Bernard Arnault… « Les milliardaires ont gagné 3.600 milliards mais 100 millions de personnes ont sombré dans l’extrême pauvreté » !

Selon le World Inequality Report 2022, le club du 1% le plus riche a capté plus du tiers de la fortune accumulée sur la planète depuis 1995. [Lire plus…]

Ndlr : Alors, attention avec cette notion trompeuse, parce qu’en 1995 il n’y avait pas de milliardaires en Chine, par exemple, très peu en Afrique et en Inde. Depuis leur nombre a explosé. Le chiffre brut est donc impressionnant, mais à relativiser. Où le problème se pose c’est essentiellement dans les économies avancées, en Occident, où c’est clairement le refus de la transition sociétale du 21e siècle qui fait que les riches se partagent la dette souveraine qui est une véritable manne qu’ils se distribuent littéralement au travers du système social, désagrégé progressivement par les Etats pour éviter d’évoluer et conserver le modèle économique échu du 20e siècle. 1995, c’est 25 ans en arrière, mais en réalité le phénomène a commencé bien avant, dès le début des années 80, l’époque où la fin des trente glorieuses a commencé à se faire sentir, les nations ayant épuisé leurs réserves et commencé à s’endetter pour maintenir leur modèle économique devenu non rentable.

Quand à l’origine de l’augmentation de l’extrême pauvreté, elle s’explique également très simplement. La destruction des acquis sociaux pour maintenir le statu quo fait que dans les économies avancées alors que la classe moyenne supérieure s’envole, la classe moyenne inférieure s’érode, le revenu médian progressant de moins en moins vite, se rapprochant du salaire minimum (légal ou constaté, selon les pays). Pour limiter cette érosion, on sacrifie le développement des économies émergentes en focalisant les investissements chez nous via les subventions pour maintenir l’emploi de plus en plus mauvaise qualité qui nécessite de plus en plus de subventions pour maintenir les investissements. Pour lutter contre le chômage, on commence même à parler de relocalisation massive, ce qui revient à couper l’herbe sous le pied de nos territoires de délocalisation de nos industries de production trop triviales pour nous, indignes de notre niveau de développement, qui sont également nos partenaires économiques, nos futures extensions de marché. Relocaliser revient à appauvrir sa clientèle tout en abaissant le pouvoir d’achat intérieur par la hausse des prix en raison de la relocalisation. Et donc cette pression des économies avancées sur les émergentes, induite par l’acharnement à ne pas sortir du 20e siècle génère fort logiquement de la pauvreté massive. A noter que même dans les économies avancées, si la misère a reculé sur la période, la pauvreté a commencé à progresser depuis un certain nombre d’années.

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