Climat : de très gros investisseurs réclament des mesures d’urgence

Climat : de très gros investisseurs réclament des mesures d’urgence

477 investisseurs représentant 34.000 milliards de dollars, soit la moitié du capital investi dans le monde, réclament aux gouvernements du G20 de s’aligner sur les objectifs de l’accord de Paris. Ces mesures sont essentielles pour leurs décisions de long terme. [Lire plus…]

Ndlr : Il faut bien comprendre que le changement ne vient pas des politiques, il ne vient pas des Etats, qui n’ont pas à prendre des décisions d’investissements. Par contre, les Etats doivent lever les barrières, ils doivent décider que l’économie doit devenir durable et, idéalement, régénératrice. Et là les investissements en dépendent.

Imaginez qu’on décrète que le plastique à base de pétrole est interdit ou tout au moins que le pétrole nécessaire à sa fabrication est soumis à la taxe carbone, vous saisissez l’effet sur le déploiement de l’industrie de captage du CO2 et de sa transformation en plastique ? Le plastique à base de pétrole serait de facto non concurrentiel et donc les investisseurs auraient la voie à suivre.

Imaginez que les Etats lèvent les barrières sur les carburants neutres ? Aujourd’hui, il est quasiment impossible de produire un autre carburant qu’à base de pétrole. La loi prévoit des quotas de biocarburant, d’origine agricole essentiellement, mais c’est très limité autant en volume qu’en réduction de CO2, alors qu’on saurait faire des carburants parfaitement écologiques, qui feraient qu’aussi bien les voitures que les avions ne pollueraient plus du tout.

15’000 milliards sont déjà disponibles, là, tout de suite, attendant la transition écologique mondiale pour être investis. Et les investisseurs du monde entier, non seulement de The Investor Agenda dont parle ici l’article, mais aussi de Climate Action 100+ : http://www.climateaction100.org/

Autrement dit, les financiers du monde entier sont sur les starting-blocks pour investir des dizaines de milliards dans l’industrie du futur. Et il n’y a besoin de rien pour cela, il n’est nullement nécessaire d’établir des contraintes, de mettre en place une écologie punitive comme la veulent les écolos, ou de prendre « des mesures non populaires » comme en appellent les déclinistes comme Aurélien Barrau.

Non, il suffit juste de lever les barrières !

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