Arrêt contre la BCE : face à l’offensive des institutions européennes, la Cour suprême allemande persiste et signe

Arrêt contre la BCE : face à l’offensive des institutions européennes, la Cour suprême allemande persiste et signe

La Cour de Karlsruhe a lancé la semaine dernière un ultimatum à la BCE, dont la mission est de piloter la politique monétaire en zone euro, en lui demandant de justifier dans un délai de trois mois ses décisions de rachats massifs de dette publique et privée. La BCE a répliqué, puis a reçu le soutien de la Cour de Justice européenne qui a validé son action, ainsi que de la Commission. Mais les Allemands, plus grands épargnants au monde, ne sont pas prêts à se laisser faire. Le point sur cette « guerre des juges ». [Lire plus…]

Ndlr : Et si la BCE ne l’avait pas fait, les allemands auraient gueulé que leurs revenus se sont effondrés en raison de la baisse des exportations. L’Allemagne a déjà une très petite croissance, instable, qu’elle capte sur ses partenaires, oscillant entre petites périodes de croissance et petites récessions. Si la BCE n’avait pas fait le QE, c’est l’économie allemande, premier exportateur, qui en aurait fait les frais. Doublement même puisqu’en plus de la baisse de compétitivité durant la montée de l’euro, son coût à terme aurait compromis sa position de monnaie de change après une flambée spéculative durant sa montée.

Ce n’est quand même pas de la faute à la BCE si la FED a inondé le monde de dollars.

La Suisse a perdu le contrôle du franc en 2014, les horlogers devaient brader leur production pour vendre, l’industrie envisageait de délocaliser en France et en Allemagne pour se soustraire à l’envolée du franc. La Suisse a alors dû réintroduire la semaine de 45 heures. L’industrie a licencié en masse, se soulageant de ses frontaliers autant que faire se peut.

Les conséquences d’une monnaie qui s’envole sont dramatiques. La vérité est qu’en agissant ainsi, la BCE a préservé l’épargne, même si les épargnants ont été privés de l’envolée de l’euro sur leur rente, si la BCE n’était pas intervenue, c’est l’épargne qui se serait effondrée, suivant le revenu.

Si l’Allemagne n’est pas contente

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